A Kinshasa, l’on salue de deux mains l’action entreprise par Patrice Kitebi pour procéder à un recouvrement forcé des créances dues au Font de promotion de l’industrie -FPI. C’est ce qu’atteste le tout dernier sondage mené par l’institut Les Points. 85% des Kinois ont approuvé cette démarche et se sont dits satisfaits de voir le FPI contraindre ses créanciers à payer leurs créances grâce à un partenariat solide établi avec les instances judiciaires nationales. «De ces 85% des Kinois qui appuient le FPI, 55% l’encouragent à coincer davantage ses débiteurs contre 45% qui estiment qu’il faut s’arrêter-là avec eux pour viser d’autres créanciers qui n’ont jamais été inquiétés», lit-on dans le rapport de l’enquête qu’AfricaNews vous propose de découvrir en intégralité.
LOI
85% des Kinois appuient le recouvrement forcé de ses créances par le FPI
C’est une enquête un peu spéciale qui a été menée entièrement à Kinshasa, exclusivement dans les communes et quartiers dont des immeubles ou concessions appartenant à des débiteurs insolvables ont été récupérés par le FPI. Il l’avait assuré et il a tenu sa parole. Lui c’est le Directeur général du FPI Patrice Kitebi. A son arrivée fin 2016, le portefeuille de cet établissement public affichait un tableau sobre de 99 projets totalement décaissés mais non réalisés, soit des impayés de plus de 82 millions de dollars américains. Soutenu par l’ensemble de ses administrés, il s’est investi à fond afin de récupérer toutes les créances pour lesquelles les clients n’ont pas pu satisfaire ses exigences au temps en termes de cahier de charges présenté au moment de l’octroi du prêt ainsi qu’au respect des échéances de remboursement convenues.
D’après notre enquête, les efforts qu’il a fournis pour aboutir aux résultats actuels sont appréciés par 85 % des habitants de Kinshasa. Ces derniers se disent satisfaits de voir le FPI contraindre enfin ses créanciers à payer leurs créances grâce à un partenariat solide qu’il a établi avec les instances judiciaires nationales en vue de l’aider à rentrer dans ses droits. Ce, en réalisant des hypothèques tant à Kinshasa que dans les provinces conformément au droit OHADA. De ces 85% des Kinois qui appuient le FPI, 55% l’encouragent à coincer davantage ses débiteurs contre 45% qui estiment qu’il faut s’arrêter là avec eux pour viser d’autres créanciers qui n’ont jamais été inquiétés.
Seuls 15% des répondants de cette enquête affirment ne pas soutenir cette opération pour la simple raison que d’après eux, rien ne garantit que les patrimoines immobiliers acquis par d’actions à payement dans plusieurs provinces du pays et à Kinshasa ne seront pas attribués de manière opaque à des particuliers.
Sur ce, il faut dire que tous ces immobiliers ont des titres immobiliers au nom du FPI qui tient à préciser que ces procédures de recouvrement ne tiennent pas compte de catégories de propriétaires. Une manière pour les gestionnaires de cet établissement public de prévenir toute politisation de cette action qui va s’étendre dans les prochains jours aux autres débiteurs insolvables.
Mais le scepticisme de ces quelques personnes qui se disent non rassurées trouve sa vraie explication dans le fait que toutes ou presque se réclament de l’opposition -Lamuka- et ont donc tendance à politiser le débat.
Mais elles peuvent revoir leur point de vue en sachant que parmi les 85% des personnes qui applaudissent l’initiative de Patrice Kitebi, on trouve de nombreux militants de Lamuka. Bien plus, parmi les promoteurs de projets auxquels appartiennent les 14 immeubles qui ont été récupérés rien dans la ville de Kinshasa, on trouve des personnalités de tous les horizons -social, politique, ethnique, professionnel, religieux etc.
Voici les immeubles récupérés à Kinshasa
Un fait mérite d’être souligné: la plupart de promoteurs dont les immobiliers ont été récupérés ont pour principal point commun de n’avoir pas satisfait aux exigences du FPI au temps en termes de cahier de charges présenté au moment de l’octroi du prêt ainsi qu’au respect des échéances de remboursement convenues. Parmi les immeubles récupérés, on cite notamment Ruben Hôtel, un immeuble de 4 niveaux situé dans la commune de la Gombe et appartenant au projet PIC dont le promoteur devait au FPI 1 994 000 USD, une villa d’un étage située au numéro 3807 avenue de la Gombe dans la commune qui porte le même nom appartenant à une créancière du FPI. La promotrice avait obtenu un financement de l’ordre de 3 millions de dollars américains pour réaliser une usine de purée de tomate et de jus concentré. Ledit projet n’a jamais été réalisé. Dans la même avenue, au numéro 146, un bâtiment a été récupéré à la suite de la non réalisation du projet «Médiaprite».
Egalement dans le centre-ville de Kinshasa, un bâtiment situé au numéro 5 de l’avenue Nyuki appartenant au projet Métal aunium. On peut citer aussi un appartement hypothéqué situé au troisième niveau de l’immeuble Beautour, l’immeuble Mojobe appartenant au projet Mojobe situé au numéro 12 de l’avenue des Brasseries à Limete ; un bâtiment de deux étages à Binza Delvaux situé sur l’avenue Bolobo, une parcelle avec une maison d’habitation appartenant à l’établissement B Pharma à Lemba Salongo, le complexe Lokole 1, 2 et 3 des établissements Lokole à Lemba sont aussi à citer.
Cette liste s’allonge avec un immeuble d’un niveau de GM6 situé sur l’avenue Lukula n°311 dans la commune de Bandalungua, une maison d’habitation de Boss Bunien située au numéro 32 de l’avenue Ikukuà Lemba Righini, Belde Record, un immeuble d’un niveau d’habitation situé au numéro 11 avenue Mapela quartier 8 dans la commune de Ndjili. Recyclon, une parcelle avec une maison d’habitation située dans la commune de Ngiri-ngiri a elle aussi été récupérée tout comme la concession Manoa située à Kinkole dans la commune de la N’sele appartenant au projet Manoa SPRL. Cette concession de 21 hectares acquise au début de 2015 par le FPI a été le théâtre de spoliations. Ce qui a poussé le FPI à déguerpir les occupants illégaux avec l’aide des autorités provinciales de Kinshasa.
Les Propositions formulées au FPI
Même si l’écrasante majorité des répondants à cette enquête se disent satisfaits des efforts fournis jusque-là par le FPI pour récupérer son argent auprès de ses débiteurs par le recouvrement forcé, il n’en demeure pas moins que certains ont formulé quelques propositions. Celles-ci ont été regroupées, après recoupement par nos enquêteurs en deux grands points à savoir, étendre ce recouvrement forcé à l’ensemble des débiteurs particulièrement à des personnalités politiques dont les noms avaient été publiés dans de séries de listes connues de tous.
Deuxièmement, environ 38% des répondants estiment qu’il faut en amont se rassurer avant l’octroi de crédits aux promoteurs, que leurs projets sont crédibles. A ce propos, les uns et les autres sont d’avis que depuis l’arrivée de Patrice Kitebi, des mesures sérieuses ont été prises pour éviter de donner de créances à des personnalités peu recommandables qui présentent de projets bidon.
Les Points