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RDC : Le sénateur Fikiri regrette les promesses non tenues du Premier ministre

Il y a un an jour pour jour depuis l’installation du gouvernement Ilunkamba qui a suscité beaucoup d’espoir au sein de la population. Au deuxième semestre de ce gouvernement, le Coronavirus s’est déclaré dans le monde sans compter son cortège des effets néfastes sur le marché où l’on a assisté à une hausse vertigineuse des prix des produits de première nécessité. Pour faire face à cette pandémie, le Chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo avait pris une série de mesures économiques pour soulager la population contrainte au confinement. A cette même époque, le sénateur Dieudonné Fikiri Alimasi avait également adressé une question écrite au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba sur la gestion de la crise de Covid-19, surtout la mesure portant sur les facilités douanières et administratives. Dans ses éléments de réponses transmises au sénateur, le chef du gouvernement RD-congolais avait évoqué une litanie de mesures jugées salutaires en faveur de la population. Aujourd’hui, toutes ces mesures et les promesses faites par Ilunga Ilunkamba n’ont pas été réalisées. Ce qui a provoqué une déception au sein de la population. Se voulant toujours proche de ses électeurs, le sénateur Fikiri n’est pas resté aphone. Il a rappelé au Premier ministre ses promesses non tenues pour combattre la hausse généralisée des prix des biens sur le marché.

Au regard de la propagation de Coronavirus en RD-Congo et son cortège de malheurs pour la population dont la hausse généralisée des prix des biens de première nécessité, la question écrite du sénateur Dieudonné Fikiri Alimasi transmise au Premier ministre Sylvestre Ilunga Ilunkamba reste d’actualité. Depuis l’Europe où il séjourne, l’élu des élus pense à ses électeurs et joue son rôle de parlementaire: contrôler l’Exécutif dans son action en faveur du peuple.

Pendant la période de l’état d’urgence décrété par le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo suite au Coronavirus et correspondant au deuxième semestre de l’Exécutif national, gouvernement Ilunkamba avait pris une litanie de mesures économiques pour soulager la population. C’est notamment la gratuité des droits d’entrée des produits pharmaceutiques et autres biens de première nécessité, dans le but de combattre la hausse des prix de ces biens. Grande a été la déception de tous les RD-Congolais de constater le contraire se produire dans le vécu quotidien de la population.

Pour preuve, un carton de poissons chinchards, communément appelés «Mpiodi» à Kinshasa, qui se vendait avant à un prix donné, se vend aujourd’hui à un prix qui est sensiblement majoré, constat déplorable par tous. Cet état de choses n’a pas laissé indifférent certaines personnalités politiques et étatiques de la RD-Congo. C’est le cas du sénateur Dieudonné Fikiri qui a considéré cela comme une négligence, sinon, une mauvaise application de ces mesures par le ministre ayant en charge l’Economie nationale.

Dans sa «question écrite» adressée au Premier ministre Ilunkamba, le sénateur Fikiri a évoqué ces mesures puisque salutaires seraient-elles, devaient faire l’objet d’une concertation préalable du ministre de l’Economie nationale avec les opérateurs économiques en vue d’arrêter des structures des prix réelles avant ces mesures, suivi par la  suite d’un encadrement efficient de ces opérateurs économiques dans le souci de combattre leurs comportements mercantiles et, enfin, procéder par un contrôle de ces structures des prix douaniers des droits d’entrée accordés par l’Etat. «Il y a eu lieu de s’interroger sur la portée de ces mesures de facilitation sur le vécu quotidien de la population eu égard à l’évolution de l’inflation dans ces secteurs», fait remarquer le sénateur Fikiri. Et de questionner: «La question que l’on se pose est celle de savoir situer l’impact de la mesure de facilitation accordée à ces opérateurs économiques sur le pouvoir d’achat de la population, eu égard à l’accroissement inquiétant de l’inflation. Cette facilitation douanière sans impact sur les prix des produits exonérés constitue de manque à gagner important au Trésor, sans contrepartie. Car, tout porte à croire que la mesure de facilitation douanière et administrative a plus profité aux opérateurs économiques des secteurs précités qu’à la population».

En réponse à cette question écrite, le Premier ministre a présenté une série de recommandations et mesures à prendre par le gouvernement pour sortir le pays de cette crise économique accentuée cependant des effets inflationnistes graves. «Face à la crise sanitaire liée à la Covid-19, le gouvernement a arrêté un train de mesures pour atténuer les effets négatifs de cette pandémie sur l’économie nationale, en veillant particulièrement à ce que le pays soit approvisionné en produits de première nécessité pour lutter contre la volatilité des prix et sauvegarder le pouvoir d’achat des ménages», écrit le Premier ministre Ilunga Ilunkamba. Et de préciser: «parmi ces mesures figurent qui ont trait à -1- l’exonération de tous impôts, droits, taxes et redevances sur l’importation et la vente des intrants et produits pharmaceutiques ainsi que sur les matériels et équipements médicaux liés à pandémie pendant une période de six mois; et -2- la suspension, durant une période de trois mois, de la perception de la TVA à l’importation sur la production et la vente des produits de consommation de masse».

Curieusement, après autant de mois passés, ces résolutions du gouvernement reprises dans sa réplique sont demeurées sans solutions pour le bénéfice de la population. Donc un chapelet d’intentions seulement, d’où la question du sénateur Fikiri demeure d’actualité.

Octave MUKENDI

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