Initialement programmée pour le mardi 22 janvier 2019, la cérémonie d’investiture du nouveau Président élu de la RD-Congo, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, aura lieu jeudi 26 janvier 2019. A l’origine de ce report, des raisons logistiques ont été évoquées au vu de l’ampleur de cet événement solennel.
Entre la publication des résultats définitifs par la Cour constitutionnelle, samedi 19 janvier, et ce décalage dans l’agenda officiel, Félix Tshisekedi a reçu de nombreux messages de félicitations de la part de plusieurs capitales tant africaines qu’occidentales. Les congratulations continuent à fuser de partout. Pretoria, Bujumbura, Addis-Abeba, Nairobi, Dar-es-Salam, Caire ont été les premières à exprimer clairement leur satisfaction face à l’issue heureuse du scrutin présidentiel en RD-Congo. Pékin, Moscou, Paris, Bruxelles et Luanda leur ont emboîté le pas en jouant la même partition. En plus des compliments adressés à l’heureux élu et à son prédécesseur, les dirigeants de ces pays avec lesquels la RD-Congo a toujours entretenu de bonnes relations, ont tenu à manifester leur ardente volonté de prendre part à la première passation civilisée et pacifique du pouvoir en RD-Congo. Un événement grandiose que présidents, ministres et diplomates ne veulent manquer sous aucun prétexte.
Des notes discordantes vite balayées par la Cour constitutionnelle
S’il est vrai que des sons discordants ont été entendus à l’annonce de la nouvelle de la victoire de Félix Antoine Tshisekedi sur ses concurrents directs Martin Fayulu Madidi et Emmanuel Ramazani Shadary, les choses sont rentrées dans l’ordre après la confirmation des résultats par la Cour constitutionnelle qui a saisi cette opportunité pour marquer son indépendance par rapport aux injonctions à peine voilées données aussi bien en interne qu’en externe.
L’accession du fils du sphinx de Limete Etienne Tshisekedi wa Mulumba décédé le 1er février 2017 à Bruxelles, intervient à un moment décisif de la vie politique en RD-Congo. Pour la première fois depuis son accession à l’indépendance, ce géant au cœur de l’Afrique va connaître une passation pacifique et civilisée du pouvoir. Beaucoup de gens qui s’attendaient à l’apocalypse se frottent encore les yeux pour se rendre à l’évidence. Le calme règne sur toute l’étendue du pays, étant donné que l’objectif primordial était l’obtention de l’alternance au pouvoir au sommet de l’Etat.Ceci est désormais chose faite et une réalité qui sera bientôt traduite en acte avec la prestation de serment du nouveau Président élu Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Cet événement de taille suscite beaucoup d’intérêts tant et si bien que de nombreuses personnalités de marque du continent africain et au-delà sont prêtes à effectuer le déplacement de Kinshasa.
A deux jours de l’anniversaire de la prestation de Joseph Kabila
De quoi inciter les autorités RD-congolaises à prendre toutes les dispositions utiles de manière à réserver un accueil chaleureux aux nombreux hôtes de marque attendus au palais de la Nation qui devra revêtir sa plus belle robe pour la circonstance.
C’est donc pour des raisons logistiques et tant d’autres non moins évidentes liées à l’organisation de cette manifestation festive que les RD-Congolaises et RD-Congolais doivent encore garder leur mal en patience jusque jeudi 24 janvier 2019.
A travers le pays, tous les RD-Congolais sont impatients de vivre cet événement combien symbolique pour un peuple qui a longtemps aspiré à l’avènement effective de la démocratie dont l’un des actes majeurs est l’alternance au sommet de l’appareil étatique. L’opinion se souviendra de la date du 26 janvier qui marque l’anniversaire de l’avènement au pouvoir du Président sortant Joseph Kabila Kabange en remplacement de son défunt père, Laurent-Désiré Kabila, assassiné quelques jours plus tôt, soit le 16 janvier 2001. C’est à deux jours de cette date du 26 janvier que sera consacré son départ de la présidence de la RD-Congo. Kabila sort ainsi par la grande porte, laissant derrière lui l’image d’un fervent nationaliste et d’un défenseur acharné de l’indépendance et de la souveraineté de son pays, la RD-Congo.
Laurent OMBA