Le secteur minier RD-congolais connait une montée vertigineuse. Plusieurs sociétés s’y sont lancées. Raison pour laquelle l’Etat a jugé bon d’y règlementer la sous-traitance. Voilà qui justifie la tenue d’une conférence de presse par la Chambre des mines, une structure qui évolue au sein de la Fédération des entreprises du Congo -FEC-, le vendredi 15 juillet au Fleuve Congo Hôtel. Objectif: scruter le secteur et en dégager les opportunités et les difficultés. C’est ainsi que plusieurs sous-thèmes ont été abordés. Dans son mot introductif, Bernadette Pundu, coordonnatrice de la Chambre des mines, a été claire, annonçant aux participants que la Chambre des mines a été créée au sein de la FEC pour piloter les activités minières en RD-Congo.
Elle a, entre autres, pour mission: répertorier les entreprises minières en RD-Congo et défendre leurs intérêts de ces sociétés et être leur interface vis-à-vis de l’Etat, élaborer une stratégie adéquate pour le développement des activités minières. «Nous communiquons pour répondre au besoin de communication toutes les parties prenantes afin de livrer les informations au public», a-t-elle fait savoir. C’est ainsi que le président de la Chambre des mines, Willy Watum, a donné des statistiques sur l’évolution du secteur minier des six derniers mois, soulignant que ce secteur minier contribue à l’économie du pays par les taxes qui sont payées.
Alain Bossy Wasso, Dga de l’ARSP, a tablé sur le niveau d’application de la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé. Michel Eboma, conseiller principal du Chef de l’Etat en matière des mines, a exposé sur le bienfondé de la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé dans le développement de l’entrepreneuriat en RD-Congo. Il a relevé le fait qu’il y a des sociétés qui ne respectent pas cette loi et a promis que celles qui violeraient la loi seront sanctionnées toujours en conformité à la loi.
Dans cette optique, l’administrateur général Bononge a retracé l’historique de la loi sur la sous-traitance, soulignant que l’idée est partie de la province du Katanga où les mines sont en pleine explosion avant d’atteindre le niveau national. C’est ainsi que Me Declerc Mavinga, président de la commission juridique de la FEC, a exposé sur quelques difficultés pratiques de la mise en œuvre de la loi sur la sous-traitance dans le secteur privé et les pistes de solution. Il a insisté sur le dialogue entre l’Etat et les sociétés minières.
Deux représentants des sociétés ont témoigné sur l’application de la loi sur la sous-traitance en leur sein. Il s’agit de Djo Nzita, conseiller juridique de Alphamin Bisie basée au Nord-Kivu, qui a affirmé qu’il y a ceux qui ont bénéficié de leur appui financier. Et Guy Muswil de Kamoa Copper basé au Lualaba. Ce dernier a montré comment sa société a appuyé plusieurs entreprises sous-traitantes en conformité à la loi. Pour sa part, Gabriel Tshitende, président du Club national des sous-traitants, a évoqué les difficultés que son club rencontre. Notamment le manque de financement. «Nous, les entreprises RD-congolaises de sous-traitance, sommes butées au manque de financement et accès au crédit», a-t-il déploré.
A cette même occasion, le magazine «Echos de la sous-traitance» a été présenté par sa promotrice Marhina Luna Nyimi. Il se dégage que le secteur minier contribue à l’économie nationale. La pratique de la sous-traitance est encouragée et soutenue par la loi sur la sous-traitance. Chaque acteur est appelé à jouer sa partition. C’est le président Willy Watum qui a clôturé la 3ème conférence de presse trimestrielle de la Chambre de mines.
Octave MUKENDI