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Élections du 20 décembre: CDJP dénonce les actes d’intolérance politique à l’égard des femmes

Suite aux vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux montrant les actes de barbarie à l’égard des certaines femmes, le Centre diocésain justice et paix -CDJP- a organisé une conférence de presse, le mardi 26 décembre 2023 au Centre de rééducation pour handicapé, dans la commune de la Gombe. A l’issue de cette activité, cette structure locale de la Société civile a dénoncé les actes d’intolérance politique à l’égard des femmes RD-congolaises.

«Nous dénonçons cet acte qui nous rend indigne,  raison pour laquelle cela nous pousse à faire cette dénonciation», a déclaré la sœur Gertrude Makiese, Directrice du Centre diocésain justice et paix. Et d’ajouter: «le fait de voir nos mamans et grand-mères nues est insupportable. Car, un pays qui se respecte, n’arrivera pas à de tels actes. Ces images qui circulent dans les réseaux sociaux à travers le monde, sont humiliantes, malgré leurs fautes commises ou pas. Reconnaissons que la loi existe, on ne peut pas l’admettre, la loi ne demande pas qu’on déshabille une personne».

Elle a également invité les vice-Premiers ministres en charge de la Défense nationale et de l’Intérieur à mener des enquêtes, afin de traduire ces inciviques devant la justice. Tout en indiquant qu’il y a un collectif d’avocats qui devrait déposer une plainte pour mettre fin à cette situation.

«Nous ne devons pas assigner au ministre de la Défense ses responsabilités. Si les auteurs de ces actes sont punis sévèrement, cela servira d’exemples pour les autres et ils auront peur de continuer leurs barbaries», a-t-elle expliqué.

Pour sa part, Gistavine Mboyo, membre du comité  diocésain Justice et paix,  a estimé que si la femme était à la tête de ce pays, les choses se passeraient autrement, car les instruments internationaux offrent aux femmes l’opportunité de connaître leurs droits en commençant par la Déclaration universelle de droit de l’homme, en soulignant que le corps de la femme et la jeune fille est sacré et doit être respecté, de la même manière que l’homme, car les autres instruments internationaux et nationaux nous donnent le droit au vote et d’agir étant une personne à part entière, au droit égal que l’homme.

«Il y a eu des élections, les femmes se sont battues pour se retrouver sur la liste, d’autres ne sont retrouvées que pour décorer la liste. Les partis politiques ne paient pas de caution, d’autres femmes sont descendues sur terrain et n’ont pas fait grand-chose faute de moyens. Cette situation est déplorable», a-t-elle déploré. Gistavine Mboyo a également appelé le gouvernement à prendre cette charge de sécuriser les voix de ces femmes qui sont descendues sur terrain.

«Le ministre de l’Intérieur sait ce qu’il doit faire, il y a des gens qui ont perdu de vie, des maisons incendiées, actes commandités par les candidats malintentionnés et personne ne les inquiète. Nous sommes dans un pays où tout le monde fait la loi sans pour autant être inquiété et nous demandons l’implication d’urgence du service de sécurité», a-t-elle fait savoir. Cette activité a été organisée suite aux vidéos qui circulent sur les réseaux sociaux depuis le 22 décembre dans l’espace Grand Kasaï, montrant les actes de barbarie et de maltraitance à l’égard des certaines femmes.

Mymye MANDA

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