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Denis Kadima: «la CENI va proclamer ceux qui seront votés»

Le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Denis Kadima Kazadi, a pris part à la matinée scientifique, organisée par la Faculté des Sciences sociales, administratives et politiques de l’Université de Kinshasa -UNIKIN-, au sein même de cette faculté, en la salle Camel Marjan, sur la question des élections, dans la dynamique des partis politiques et de la Société civile. Devant une assistance composée principalement des étudiants et du corps scientifique, Denis Kadima a principalement axé son exposé sur «la CENI face à la préparation du processus électoral de 2023».

Une occasion pour lui de développer quatre points notamment la mise en place de son équipe, les activités réalisées, les activités en cours et les perspectives immédiates et à terme. «Après 3 cycles électoraux qui ont apporté une expertise avérée et des compétences techniques remarquables reconnues mondialement, l’heure est venue de s’attaquer aux lacunes constatées dans l’exécution de différentes opérations tout au long desdits cycles», a fait savoir le président de la Centrale électorale.

Puis: «Aussitôt installée, la CENI s’est mise résolument au travail, en organisant les activités de l’élaboration d’un plan stratégique du travail, dans l’objectif de renforcer la crédibilité de la CENI; améliorer la qualité de service; renforcer les relations avec les parties prenantes, construire une nouvelle culture d’inclusion et engager une politique de mobilisation et de gestion durable».

Selon lui, après la publication de la feuille de route, la CENI a amorcé notamment la redynamisation des cadres de concertation avec les parties prenantes au processus électoral et organisé des élections des gouverneurs et vice-gouverneurs dans 14 provinces. Ce n’est tout, outre l’inventaire des kits d’enroulement qui s’effectue dans les différents démembrements de la CENI, cette institution d’appui à la démocratie a un nouveau cadre légal et réglementaire qui sera, dans les prochains jours, complété par les textes réglementaires et des mesures d’application par la CENI.

Denis Kadima a noté que la CENI a lancé l’avis d’appel d’offres international pour l’acquisition des kits d’enrôlement des électeurs, des cartes d’électeurs et des services connexes dans le cadre de la révision du fichier électoral. L’objectif ultime dans toutes ces opérations est de générer un fichier électoral fiable, inclusif, exhaustif, sécurisé et flexible qui devrait servir une base solide utilisable pour les opérations programmée d’identification nationale et de recensement.

Il a rassuré les étudiants que, dans le recrutement, la CENI va privilégier, en cas d’égalité, la candidature d’une femme face à l’homme et de jeune face au vieux. Il a rassuré le monde scientifique et estudiantin que son institution va proclamer aux prochaines élections les gens qui seront réellement votés aux urnes. «Notre nouvelle vision consiste à organiser des élections en toute transparence, inclusivité, impartialité, crédibilité, intégrité et respect des lois, pour un Congo meilleur à travers les valeurs de redevabilité et d’équité», a promis Denis Kadima.

Bien avant le président de la CENI, il y a eu deux autres intervenants notamment Jérôme Bonso, président de l’AETA, qui a exposé sur le regard de la Société civile RD-congolaise face aux échéances électorales de 2023 et le Professeur Jean-Pierre Lotoyi qui s’est penché sur les enjeux électoraux des partis politiques durant les périodes pré-électorale, électorale et post-électorale.

Pour Jérôme Bonso, cette matinée a l’avantage d’expliquer aux participants si les élections auront bel et bien lieu en 2023 et que le verdict des urnes sera respecté afin qu’on ne puisse pas accuser la CENI et la Cour constitutionnelle d’avoir nommé les députés. Le Prof Lotoyo a fait un constat selon lequel la RD-Congo comptait 60 partis politiques en 1960, 185 en 1990 et environ 800 aujourd’hui.

Dans son mot, le directeur-pays de la Fondation Konrad Adenauer, Félicien Kabamba, a souhaité la bienvenue à l’assistance à cette journée scientifique, notant que la RD-Congo a instauré le multipartisme depuis 1990. Selon lui, la CENI offre un cadre idéal pour permettre aux partis politiques de compétir. Pour sa part, le Prof Germain Kuna, vice-doyen, représentant le recteur de l’UNIKIN, a remercié le président de la CENI d’avoir répondu à l’invitation, précisant que l’université n’est pas l’ennemi du politique mais son partenaire. A la fin de cette activité, les étudiants se sont dits éclairés sur le processus électoral en cours.

Octave MUKENDI

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