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Crise de pouvoir au Kasaï Central: Lubaya pour une résolution responsable

La situation politique qui prévaut au Kasaï Central exaspère Claudel Lubaya, élu de Kananga, chef-lieu de la province. Le gouverneur Martin Kabuya déchu depuis juin dernier, son adjoint et intérimaire décédé, le climat semble délétère avec la gestion jugée « chaotique » du ministre provincial de l’Intérieur, actuel maître de la province.
Impossible, face à une telle situation, pour Claudel Lubaya de garder sa langue en poche, tant le bien-être de sa province le préoccupe au plus haut point. Dans une déclaration publiée le 4 janvier 2021, l’élu de Kananga a appelé le gouvernement à « se pencher de toute urgence et sans atermoiements, sur la situation combien préoccupante du Kasaï Central, province réputée fragile ». Il a en outre fait montre de son souci majeur de parvenir à un « règlement responsable de la crise de pouvoir au Kasaï Central pour sortir du cycle de l’insouciance apparente qui fait à nos concitoyens et qui, en définitive, n’augure rien de bon pour l’avenir ».
« Au-delà du vide juridique qui y perdure, de la confusion des rôles au sommet et en l’absence de l’autorité de l’Etat, -il- s’installe durablement une insécurité endémique qui a fini par plonger la population dans une angoisse éprouvante », fait observer Lubaya, dénonçant, par ricochet, les « attaques criminelles » dont sont victimes au quotidien les populations de cette province.
Cette insécurité ressuscite en Lubaya les souvenirs des « événements tragiques », occasionnés par le phénomène Kamwina Nsapu, qui, de son avis, « exigent de la part de tous, de la prudence dans l’agir et surtout un sens élevé de responsabilité dans la prise de décisions ».
Une crise de pouvoir sans précédente a élu domicile au Kasaï Central depuis juin 2020 à la suite de la déchéance du gouv’ Kabuya. Elle s’est empirée avec le décès du vice-gouverneur Ambroise Kamukunyi qui assumait l’intérim. Depuis, c’est le ministre provincial de l’Intérieur qui gère la province « comme bon lui semble ». Comme si cela ne suffisait pas, une insécurité grandissante fait du mal aux populations « démunies ».
A cette crise, l’assemblée provinciale a rajouté sa couche en clôturant sa session budgétaire sans voter le budget provincial pour l’exercice 2021.
LOI