Des ONG de défense des droits de l’homme ont récemment publié un communiqué demandant au gouverneur du Lualaba de justifier l’affectation de la somme de 2 millions de dollars qui seraient octroyés par société Sicomines pour la création des Zones d’exploitation artisanale -ZEAS- au profit des creuseurs artisanaux.
Institution d’appui à la démocratie en République démocratique du Congo, la Commission nationale des droits de l’homme -CNDH-, par le biais de son bureau de représentation provinciale du Lualaba, a réagi à cette situation en faisant un important recadrage.
Dans un communiqué publié le 3 juillet et signé de la main du coordonnateur provincial Arthur Kabulo, la CNDH juge légitime le souci de ces partenaires de premier rang dans la défense des droits de l’homme de soumettre l’autorité provinciale au devoir de redevabilité.
Evoquant cependant les informations à sa possession et ses propres investigations, la CNDH rassure l’opinion en faisant savoir que les travaux de prospection et de découverture, qui exigent un maximum de temps dans les ZEAS, sont en cours. La CNDH recommande à cet effet à l’autorité provinciale “la célérité afin d’éviter les cas de décès enregistrés dans le camps des exploitants miniers clandestins de trouvant dans les zones minières dangereuses”.
Au regard de la délicate mission conjointe de défense des droits de l’homme, la CNDH invite également ses partenaires à une attention particulière sur ce dossier afin, insiste-t-elle, de “privilégier le climat de paix”.
Fin juin, près de 40 creuseurs clandestins ont trouvé la mort à la suite d’un éboulement dans la mine interdite de Kov, à Kolwezi. Dans sa détermination à réformer le secteur minier artisanal, l’autorité provinciale a entrepris de construire progressivement des zones d’exploitation artisanale et des centres de négoce afin d’assurer la vente des produits dans les règles sécuritaires et selon les textes légaux en vigueur.
LOI