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CNDH: Gisèle Kapinga Ntumba élue présidente

L’Assemblée plénière de la Commission nationale des droits de l’homme -CNDH-/RD-Congo a décidé de défenestrer Paul Nsapu pour manquements graves à ses fonctions de président de cette institution d’appui à la démocratie. Réunis en plénière, vendredi 1er septembre dernier, cinq commissaires nationaux sur les huit que compte la CNDH ont procédé à l’élection d’un nouveau président de la CNDH, en application des dispositions de l’article 193 du Règlement intérieur de cette institution qui stipulent: «toute question relevant de la compétence de la CNDH, mais non prévue dans le présent Règlement intérieur, fera l’objet pour compétence d’une décision de l’Assemblée plénière de la CNDH».

Par un consensus, la Commissaire nationale Gisèle Kapinga Ntumba a été élue présidente de la CNDH, succédant ainsi à Paul Nsapu. Cette avocate de carrière drainant une expérience indéniable derrière elle, sera secondée désormais par Joëlle Mbamba Kona comme vice-présidente, ainsi que par Dieudonné Kalyndie Byanjira et Paulette Lokonya Sefu, respectivement rapporteur et rapporteur adjoint. Mariée et mère de sept enfants, la nouvelle présidente de la CNDH est originaire du Kasaï Central précisément dans le territoire de Ndemba. Elle est commissaire nationale et coordonnatrice de la sous-commission permanente des droits de la femme et de l’enfant au sein de la Commission nationale des droits de l’homme.

Avocate depuis 1999 au Barreau de Kinshasa, Gisèle Kapinga Ntumba a fait ses études de Droit privé et judiciaire à l’Université de Kinshasa. Experte en Genre et gouvernance après une formation à l’Université catholique de Louvain, Gisèle Kapinga offre aussi ses services dans le domaine du droit à la santé sexuelle et reproductive; mais également dans la lutte contre les violences basées sur le genre.

Pour ceux qui ne savent pas, le prédécesseur de Gisèle Kapinga Ntumba à la CNDH, le président déchu Paul Nsapu, a été vomi par les commissaires nationaux de cette institution qui ont décidé, en date du 30 août 2023, de lui retirer leur confiance pour plusieurs abus. Entre autres l’atteinte aux droits et à la dignité humaine, le trafic d’influence au nom des autorités civiles et politiques du pays, la violation du code de bonne conduite de l’agent de l’Etat. Mais aussi le mercantilisme, la politisation de la fonction du président de la CNDH, le refus de présenter le rapport financier du premier trimestre 2023 de la CNDH.

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