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CIPRES : Le top 12 des actions prioritaires en formation des OPS identifié

C’est sous la coordination du ministère RD-congolais de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale que la Caisse nationale de sécurité sociale -CNSS- a abrité, du 25 au 27 juillet à Kinshasa, le séminaire des responsables en charge de la formation et du développement des compétences des organismes de prévoyance sociale de la zone de la Conférence interafricaine de la prévoyance sociale -CIPRES. Au total, le séminaire a connu la participation de 48 personnes du domaine des ressources humaines.

Les pays concernés sont le Burkina Faso, la République Centrafricaine, les Comores, le Benin, Niger, le Congo Brazzaville, le Gabon, le Togo, la Cote d’Ivoire, le Tchad, la Guinée Bissau, le Mali, le Sénégal ainsi que la RD-Congo. Deux experts du Centre africain de management et perfectionnement ont également accompagné les réflexions. Selon le rapport final lu à la fin des assises, ce séminaire a démarré par une cérémonie d’ouverture le 25 juillet avec l’allocution de bienvenue du Directeur général de la CNSS/RD-Congo, Dr. Simon Futi Kiaku, suivi du discours de Madame le Secrétaire exécutif de la Conférence interafricaine de prévoyance sociale -CIPRES- et, enfin, du discours d’ouverture du Secrétaire de la Prévoyance sociale représentant le ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale de la RD-Congo.

A cette fin, la première journée de réflexion a démarré avec la présentation des expériences des quelques organismes de prévoyance sociale membres de la CIPRES sur la gestion des compétences et de la formation. Les échanges ont porté sur les axes stratégiques de la gestion des ressources humaines, les emplois, la gestion prévisionnelle des emplois des compétences, évaluation annuelle révérencielle des emplois et compétences, processus d’élaboration du plan annuel, les besoins clés en termes de formation par emploi.

Les participants ont été réparties en 4 ateliers, à savoir: la démarche type de la gestion de compétences et de formation; le répertoire métiers et fiches d’aptitudes auprès des directions: l’identification des besoins en formation prioritaire, les accents du programme de formation communautaire et, enfin, la réflexion sur une politique régionale de formation. A l’issue de ces ateliers, il ressort une liste des métiers de base des organismes de prévoyance sociale selon le processus défini.

Il s’agit de la gestion de la performance, du budget et des projets, réserves et placements, qualité et conformité, le processus finances et comptabilités, moyens généraux, le processus communication et documentation, le relationnel avec le client, les ressources humaines, le processus recouvrement, prestation, le processus médical, le processus action sociale. Les participants ont également identifié un top 12 des actions prioritaires en formation.

Il s’agit de management de projets; la gestion de recouvrement des cotisations sociales et contrôle employeur; de l’hygiène, la santé et sécurité au travail; le système de management qualité; la cartographie des risques; les lignes directives à l’INSS; de la gestion électronique des documents; la gestion financière; le service et relation client; la gestion des compétences et la formation; la politique et gestion de la rémunération et l’analytique des ressources humaines.

A la lumière des éléments retenus ci-dessus, les participants ont proposé une nouvelle vision de la politique communautaire de formation. Il s’agit de développer les compétences des organismes de prévoyance sociale dans une logique communautaire pour faire face, de façon permanente, à l’évolution de l’environnement des OPS. Par ailleurs, ils ont identifié les principes suivants qui devraient conduire la lutte politique. Il s’agit de renforcement de l’harmonisation des pratiques, de la régulation et contrôle permanent sur les pratiques, de la mise ne place de financement communautaire et la mise en place d’un cadre de concertation permanente.

Recommandations formulées

Enfin, les travaux du séminaire ont pris fin avec une série de recommandations. Il s’agit d’harmoniser le niveau requis d’entrée et sortie à l’IEMDS, de renforcer les actions d’appui à l’endroit des OPS, de mettre en place un mécanisme de suivi et évaluation, de sensibiliser les OPS à s’orienter vers les centres de formation labélisés pour la CIPRES, de vulgariser les différents outils juridiques et comptables de la CIPRES, et la vulgarisation des centres de formation créées par la CIPRES.

Dans son discours de clôture, le DG ai de la CNSS, Dr. Simon Futi Kiaku, a laissé entendre que l’amélioration de l’efficacité professionnelle à travers la formation et le développement des compétences représente une dimension essentielle de la gestion des organismes de prévoyance sociale car, la meilleure performance de ces organismes est généralement le reflet de la qualité du capital humain dont ils disposent. «En effet, il est illusoire de penser développer la sécurité sociale sans se préoccuper de ses animateurs, des personnes qui, au quotidien, travaillent d’arrache-pied pour fournir des services et prestations divers en vue de garantir la validité et la pérennité de leurs régimes», a-t-il dit.

Puis: «Les travaux du présent séminaire ont révélé la nécessité pour la CIPRES de concevoir une politique commune de la formation cohérente, adaptée et efficace pouvant permettre aux organismes de prévoyance sociales de disposer des ressources humaines compétentes et capables de participer à la promotion et à l’émergence des régimes de sécurité sociale durables».

Le DG ai de la CNSS a émis le vœu de voir «ces révolutions et recommandations aboutir à des actions concrètes, avec l’appui de nos gouvernements respectifs et, pour cela, notre Caisse nationale de sécurité sociale sait pouvoir compter sur l’accompagnement de la CIPRES qui sera sollicité chaque fois que le besoin se fera sentir». Il a également remercié et félicité le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, le Premier ministre Sama Lukonde et la ministre du Travail, Emploi et Prévoyance sociale, Claudine Ndusi M’Kembe, pour avoir facilité, accepté et contribué à la tenue de ce séminaire en RD-Congo.

L’allocution de Madame le Secrétaire exécutif de la CIPRES a été lue par son représentant à ces assises, Mr Marco Andria Manalina. «A l’écoute de restitution, le Secrétariat exécutif de la CIPRES peut se réjouir des résultats éloquents auxquels vous êtes parvenus. Il est clair que les travaux ont mobilisé des expériences et d’expertises considérables pour la constitution d’une base de connaissance en matière de compétence et de formation et à la formulation d’ébauche des référentiels de base», a-t-il souligné, promettant de mettre en application les recommandations formulées.

Clôturant les travaux, le directeur de cabinet de la ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale de la RD-Congo a fait savoir que la thématique était nécessaire et d’actualité, non seulement pour induire une réflexion profonde dans un contexte d’évolution constante du secteur de la sécurité sociale, mais aussi dans l’optique de consolider les règles communes de gestion des organismes de protection de la zone CIPRES. «Je voudrais féliciter les participants à ce séminaires qui, grâce au fruit de leurs échanges, viennent de jeter les bases d’un travail de longue haleine devant aboutir au développement des compétences des personnes en charge de la gestion des ressources humaines», a conclu le Dircab.     

Octave MUKENDI

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