Jean-Claude Katende, le président de l’association congolaise de défense des droits de l’homme -ASADHO- pousse un coup de gueule contre le départ d’un groupe de députés pro-Katumbi au profit du président Félix Tshisekedi, près de quatre ans après le lancement de la législature. Le moins que l’on puisse dire c’est que le défenseur des droits humains est furieux et inquiet pour la démocratie. “Ceux qui quittent aujourd’hui Moïse Katumbi pour le pdt Tshisekedi, ils quitteront demain pour quelqu’un d’autre”, écrit-il dans un tweet posté mercredi avant de poursuivre: “Sans mettre fin à cette escroquerie, le pays avancera difficilement”. Pour Katende, changer de narratif c’est aussi mettre fin à cette supercherie.
Alors que le tweet du président de l’ASADHO est en train d’être largement relayé, le journaliste Christophe Rigaud, fondateur du site afrikarabia.com, évoque des débauchages dans le camp Katumbi, précisant qu’une trentaine de députés “progressistes” d’Ensemble pour la République affichent leur désaccord avec les dernières déclarations d’Olivier Kamitatu, Directeur de cabinet et porte-parole de Moïse Katumbi, et affirment leur soutien à Félix Tshisekedi. Pendant ce temps, le ministre des Transports, Chérubin Okende, issu du parti de Katumbi, est visé par une motion de défiance déposée mercredi au bureau de l’Assemblée nationale.
Lundi, Stanis Bujakera, journaliste travaillant pour le compte du magazine Jeune Afrique a rapporté mardi soir sur Twitter que Mboso Nkodia, le président de l’Assemblée nationale, s’est entretenu “à huis clos” avec plusieurs députés Ensemble pour le Changement afin, lui a dit une source proche, de convaincre ces derniers à se “désolidariser de Katumbi et déchoir Chérubin Okende.
