Composée des membres de l’Union nationale de la presse du Congo -UNPC-, de l’Association nationale des éditeurs du Congo -ANECO-, de l’Association des correspondants des médias étrangers, de l’Association des médias en ligne du Congo et tant d’autres, une délégation de la corporation des journalistes RD-congolais a échangé, le lundi 11 septembre, avec le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya Katembwe.
«Nous sommes venus dire au ministre de la Communication et Médias notre peine de voir notre confrère Stanis Bujakera être privé de sa liberté», a indiqué Israël Mutala, président de l’Association des médias en ligne de la RDC -MILRDC- et patron du média «7sur7.cd», au sortir de cette audience qui a eu lieu au cabinet de travail du ministre.
Et d’ajouter: «cette situation nous afflige énormément et nous lui avons demandé de faire de son mieux pour que notre confrère puisse retrouver sa liberté». Face à cette demande des journalistes au ministre de tutelle, ce dernier s’est montré attentif, réitérant son engagement à continuer à faire le suivi du dossier, dans le cadre de la séparation des pouvoirs, afin de parvenir à son dénouement. Car, a-t-il ajouté, «il s’agit d’une question qui relève pleinement de la compétence judiciaire».
En outre, Patrick Muyaya a gardé une oreille attentive à toutes les préoccupations soulevées par les structures de la corporation journalistique, qui fait cause commune pour réclamer la libération du journaliste Bujakera, détenu dans les locaux du Commissariat provincial de la Police depuis la soirée du vendredi 8 septembre, et dont on a appris le transfèrement au Parquet près le Tribunal de Grande instance de la Gombe.
Comme pour épingler les principales préoccupations soumises au ministre, Israël Mutala a mis en avant la remise en liberté du journaliste Bujakera, ajoutant que «s’il y a des charges contre lui, qu’il puisse comparaître en homme libre. C’est la principale demande que nous avons faite devant le ministre». Car, selon l’orateur, la liberté de la presse est un droit constitutionnel qui doit être préservé par tous les services de la République, étant donné qu’ils sont tous soumis à la loi. Et d’insister qu’«en tant qu’organisation des professionnels des médias, nous tenons absolument à ce que ce principe constitutionnel de droit d’informer soit à tout prix respecté».
Une autre voix qui s’élève en faveur du journaliste aux arrêts, c’est celle d’Adolphe Muzito, patron du parti politique Nouvel Elan. Dans un communiqué de presse daté du mardi 12 septembre dernier, ce Premier ministre honoraire se dit consterné après avoir appris par voie des ondes l’arrestation dudit journaliste. Adolphe Muzito et son parti politique qui se disent surpris du transfèrement du journaliste Stanis Bujakera au Parquet de Grande instance, condamnent cette arrestation qu’ils jugent arbitraire et exigent la libération sans condition du journaliste arrêté.