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CAMI : victime d’une injustice, la DG Chantal Bashizi appelle au «respect de la légalité»

Désignée par Ordonnance présidentielle le 27 décembre 2018 puis notifiée le 26 mai 2021, soit deux ans et six mois après, la nouvelle Directrice générale du Cadastre minier attend d’être investie après la réparation de l’injustice. La remise et reprise, reportée à deux reprises déjà, est fixé pour le 2 juillet…

Prévue initialement le 31 mai puis repoussée au 17 juin, la cérémonie de remise et reprise entre les comités de gestion entrant et sortant du Cadastre minier -CAMI- aura finalement lieu le 2 juillet prochain. Alors que le décor était planté au siège du CAMI à Kinshasa, le jeudi 17 juin, la ministre des Mines, Antoinette Nsamba, a décidé, «sur instruction du Premier ministre», de repousser de deux semaines cet événement. DG entrante, Chantal Bashizi patiente depuis maintenant 2 ans et demi. Le successeur désigné de Félix Mupande a été victime d’une injustice odieuse. Une longue attente pour celle qui était, jusqu’à avant sa nomination, Directrice administrative, juridique et technique. «Nous espérons que cet énième report sera le bon et qu’au 2 juillet la nouvelle équipe nommée et légalement notifiée sera finalement installée», a expliqué Chantal Bashizi à la presse.

Arrivée légalement à la tête du CAMI à la suite d’une série d’ordonnances prises par l’ancien Président de la République Joseph Kabila le 27 décembre 2018, Chantal Bashizi a été «oubliée» à l’heure des notifications. Sur les 5 services du ministère des Mines concernés par les ordonnances, 4 ont accueilli de nouveaux animateurs.

En janvier 2019, Martin Kabwelulu, alors ministre des Mines, avait notifié les animateurs nommés du Service d’assistance et d’encadrement de l’exploitation minière artisanale et à petite échelle -SAEMAPE- et du Centre d’évaluation, d’expertise et de certification des substances minérales précieuses et semi-précieuses -CEEC- sont entrés en fonction. Les heureux promus du Centre de retraitement des minerais -CRM- et le Service géologique national -SGN- ont également été saisis. Curieusement, le CAMI a été snobé. Ni l’intérimaire Yav Mulang, ni Willy Kitobo n’ont réparé cette injustice. Ce n’est qu’à la venue de la ministre Antoinette Nsamba que Chantal Bashizi se voit être remise dans ses droits. Une notification lui parvient finalement le 26 mai 2021, une date est fixée pour la remise et reprise: le 31 mai mais sans succès.

Forte de l’Ordonnance présidentielle et de la notification du ministre de tutelle, Chantal Bashizi en appelle désormais au «respect de la légalité et du droit» car, estime-t-elle, cela permettra au CAMI de fonctionner normalement. Au CAMI, cette interminable période de transition n’est pas sans conséquence sur la machine qui semble grippée. Chantal Bashizi regrette notamment de ne plus être associée à la vie de l’entreprise. «Je suis au CAMI depuis 2005. Malheureusement, depuis ma nomination en tant que DG, je suis mise à l’écart de tous les dossiers», a-t-elle déploré.

Approché par «AfricaNews», un agent du CAMI s’est indigné de cet «autre» report qui, selon lui, «accentue la léthargie administrative déjà palpable au Cadastre minier». Dans les couloirs, il se murmure que certaines personnes, fortes de leurs connexions basanées, tirent les ficelles dans l’ombre pour «perpétuer un mode de gestion qui a démontré ses limites». Pour cette frange du CAMI, le Président Tshisekedi devrait revêtir son costume d’arbitre et de garant du bon fonctionnement des institutions.

Dandjes LUYILA

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