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Budget 2023: Michel Mwika propose 15 mesures-clés pour réduire le train de vie des institutions

Au regard des multiples priorités des RD-Congolais, Michel Mwika, initiateur et président du Parti national pour la nouvelle énergie du Congo -PNEC-, pense que le budget de la RD-Congo est très modeste voire insignifiant. «En dépit de cela, il y a la gabegie financière de nos dirigeants, un petit groupe d’individus a déjà pris en otage les ressources du pays pour son propre plaisir, alors que la majorité de la population vit dans une précarité indescriptible. Il est inadmissible qu’on demande à la population de serrer la ceinture alors que les hauts fonctionnaires de l’État se la coulent douce sur le dos du peuple», indique Michel Mwika dans sa récente tribune.

Et d’enfoncer: «à l’heure où notre pays fait de nouveau face à plusieurs défis sécuritaires majeurs, à l’heure où le système éducatif national est en faillite, à l’heure où une crise alimentaire aiguë menace plusieurs enfants, nous ne devons plus accepter que les députés nationaux -élus du peuple- votent pour un budget dont l’essentiel des recettes servira à la paie des salaires de la Présidence de la République, du gouvernement, des députés, sénateurs et autres institutions publiques».

Pour le président du PNEC, il est temps de doter la RD-Congo d’un budget national responsable, «sans quoi le pays ne se lèvera jamais des abysses dans lesquelles elle est plongée depuis plusieurs années». Il souligne que, depuis plus de dix ans, l’essentiel du budget sert à la rémunération des institutions, au détriment de l’investissement public, de l’agriculture et même de l’armée alors que la RD-Congo est une nation faisant face aux défis militaires toujours croissants chaque année.

Voilà pourquoi Michel Mwika propose 15 mesures non exhaustives à prendre lors de l’élaboration du budget 2023 pour réduire le train de vie des institutions. Il s’agit de: réduire le salaire et autres avantages accordés au Président de la République et aux personnels de la Présidence en ramenant le budget de la Présidence de 2,80% à 1,50%; celui de la Primature de 0,52 à 0,40%; de l’Assemblée nationale de 2,65% à 1,25%; du sénat de 0,96% à 0,46%.

Il a également suggéré de réduire l’enveloppe budgétaire destiné à l’organe provincial ou local de 2,19% à 1,69%; celui de la décentralisation et réformes institutionnelles de 2,55% à 1,55%; celui des finances de 13,35% à 8%. Quant à l’enveloppe alloué au budget, Mwika a proposé une réduction  de 2,76% à 1,76%. De 1,30% à 1% pour le Plan, 0,45% à 0,30% pour le secrétariat général du gouvernement; de 0,14% à 0,10% pour le Portefeuille; de 0,26% à 0,20 pour le Numérique; de 0,24% à 0,20% pour la Culture et les arts; de 0,13% à 0,10% pour les Chancelleries des ordres nationaux et de 0,11% à 0,07% pour la Coopération internationale, régionale et francophonie.

Avec ces 15 mesures de redressement que les RD-Congolais auraient adoptées au niveau de certains budgets sectoriels, signifie-t-il, la RD-Congo pourrait économiser jusqu’à 12,36% de son budget national, soit 1,2 milliards USD, sauf erreur ou omission de sa part. Michel Mwika et son PNEC proposent que ces économies effectuées sur le budget 2022 soient prises en compte dans l’élaboration du budget 2023 et soient jointes aux autres mesures d’encadrement budgétaire que pourraient prendre le gouvernement et les députés nationaux pour que celles-ci servent à l’amélioration du budget de l’armée, l’agriculture, l’éducation, la santé, la recherche scientifique et technologique, la Cour des comptes, au financement des élections de 2023 et à l’amélioration des salaires des professeurs et enseignants.

«Nous devons nous mobiliser pour que nos députés ne votent plus un budget qui accorde des salaires et avantages faramineux aux institutions de la République…», conclut-il.

Christian BUTSILA

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