Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo a effectué une mission officielle à Bruxelles, en Belgique, du 28 au 29 février. Objectif: mener une campagne contre le protocole d’entente signé entre l’Union européenne -UE- et le Rwanda sur les minerais stratégiques. Sur place, le Chef de l’Etat RD-congolais s’est entretenu avec le Premier ministre belge Alexander De Croo. La guerre d’agression imposée à la RD-Congo par le Rwanda, la signature du protocole d’entente entre l’UE et le Rwanda ainsi que les relations bilatérales ont été évoqués. Puis, Félix-Antoine Tshisekedi a pris langue avec les ambassadeurs de l’Afrique centrale accrédités auprès de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique -OEACP- qui lui ont exprimé leur solidarité envers la RD-Congo en rapport avec la guerre d’agression.
Le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi a bouclé sa mission à Bruxelles par un échange avec les ambassadeurs d’Afrique centrale accrédités auprès de l’Organisation des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique -OEACP- qui lui ont exprimé leur solidarité envers la RD-Congo en rapport avec la guerre d’agression. Selon Daniel Evina, ambassadeur du Cameroun et doyen du caucus des ambassadeurs d’Afrique centrale en Belgique, les hôtes du Chef de l’État ont promis d’accompagner les efforts de la RD-Congo auprès des instances européennes et internationales pour défendre sa souveraineté.
«On s’est engagé à accompagner notre collègue Christian Ndongala dans ce plaidoyer qu’il devra faire auprès des autorités belges et des institutions européennes parce que c’est une tâche qui touche l’Afrique centrale», a affirmé le diplomate camerounais. Dans le même chapitre, l’ambassadeur Evina a déclaré que «ces engagements sont pris pour permettre à la RD-Congo de retrouver la paix, la stabilité et que le Président applique son programme de développement pour un Congo stable et prospère».
Rencontre avec le Premier ministre et le Roi des belges
La cellule de communication de la Présidence a donné plus de détail sur le contenu du tête-à-tête du mercredi 28 février à Bruxelles entre le Président Félix-Antoine Tshisekedi et le Premier ministre belge Alexander De Croo. «La situation sécuritaire dans l’Est de la RD-Congo ainsi que la position de la Belgique sur l’accord signé entre l’Union européenne et le Rwanda sur l’exploitation des minerais ont été au centre des discussions», a-t-on appris.
On rapporte qu’au sujet de l’agression avérée de la RD-Congo par le Rwanda, le Président Tshisekedi a plaidé pour des sanctions contre le Rwanda. «C’est la seule chose qui pourra faire reculer le dictateur Paul Kagame», a déclaré le Président Félix-Antoine Tshisekedi à la presse belge, se disant content de la position de la Belgique au sujet de l’accord d’exploitation minière signé entre le Rwanda et l’Union européenne. «Cette position est très intelligente parce qu’elle va dans le sens d’exiger la traçabilité des minerais», a renchéri le Chef de l’Etat RD-congolais.
Et de conclure: «nous sommes certains que ce sont des minerais volés à la République démocratique du Congo. Il n’est pas question que cet accord passe». Avant de rencontrer les ambassadeurs à Bruxelles, Félix-Antoine Tshisekedi avait eu un tête-à-tête avec le Premier ministre Alexander De Croo et le Roi des Belges, Philippe. Ça fait des années que le Rwanda a envahi la partie Est de la RD-Congo notamment quelques territoires de la province du Nord-Kivu où il exploite illégalement et impunément les ressources de la RD-Congo et massacres les populations civiles en toute impunité. Sous couvert des terroristes du M23, le Rwanda a déployé des missiles sol-air en RD-Congo pour abattre les drones de la MONUSCO et le Soukhoï de la RD-Congo.
Le président rwandais Paul Kagame continue à s’entêter pour retirer les troupes rwandaises ainsi que les sol-air du territoire RD-congolais comme l’exigent les États-Unis d’Amérique et la France. Lors d’un tête-à-tête, mardi 27 février, avec son homologue angolais Joâo Lourenço, facilitateur désigné par l’Union africaine, le Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi avait donné son accord de principe pour rencontre Paul Kagame, mais à condition que ce dernier retire d’abord ses troupes de la RD-Congo.