Candidat à la députation nationale à Basankusu, dans la province de l’Equateur, Sam Bokolombe explique les circonstances étonnantes de son invalidation par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- sur base d’une vidéo tournée par un partisan de ses détracteurs politiques dans le bureau de vote, devant les agents de la CENI, témoins et observateurs. Son vote a pris deux minutes seulement, explique-t-il, mais avant tout, il a été contraint d’attendre pendant près de 20 minutes le déblocage de la machine à voter qui a connu un souci technique.
«J’ai voté à Basankusu au centre Bondeko, bureau A. J’y suis arrivé à 16h15’. Le bureau, une salle de classe, était bondé de témoins et d’observateurs. Une centaine d’individus. Selon la procédure, je remets ma carte d’électeur au préposé de la CENI qui me tend un bulletin de vote. Le temps de vouloir me rendre vers l’isoloir, ce dernier me demande d’attendre, car la machine est bloquée et un autre électeur s’y trouve. Et moi de lui dire que je n’ai plus 20 ans. J’attendrai assis. Il me donna une chaise en bois. L’attente a duré entre 15 et 20 minutes. Pendant ce temps, certains individus partisans de mes concurrents vociféraient dehors au cri de ça traine! Ça traine! Pourquoi est-il assis? Pourtant, les témoins et observateurs étaient avec moi dans la salle et à travers les claustras tout le monde pouvait s’apercevoir de ce qui s’y passait. Ce serait donc un bourrage à ciel ouvert!», s’exclame le candidat invalidé Sam Bokolombe.
Et de poursuivre: «après les instructions transmises au président du bureau de vote au téléphone, la machine est débloquée et remise en marche. Et mon prédécesseur a voté. Puis vint mon tour. C’est pour la première fois que j’étais en contact avec ce DEV. Un agent de la CENI m’aida à m’y prendre au risque d’indiscrétion. Le vote m’a pris 2 minutes. Aussitôt terminé, je suis sorti du bureau pour embarquer dans ma jeep et rentrer à ma résidence». Puis de déplorer: «c’est pendant qu’on attendait le déblocage de la machine que le tourneur de la vidéo, de mauvaise foi, et par motivations politiciennes, faisait dire aux personnages en vedette, conditionnés et stipendiés, toutes les inepties et incohérences racontées à mon sujet». Par ailleurs, Sam Bokolombe dit n’avoir même pas été premier en nombre de voix dans ce bureau de vote. «Drôle de bourrage!», ironise-t-il.