Les députés de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- et mosaïque tiennent mordicus à piloter sept commissions permanentes sur les dix que compte l’Assemblée nationale y compris le comité des sages. C’est du moins ce qui ressort de la réunion que ces élus ont tenu le week-end dernier autour du secrétaire général de ce parti présidentiel, Augustin Kabuya. Cette réunion portait sur la gestion des responsabilités au sein de la Chambre basse du Parlement.
Les députés de l’UDPS sont formels et jurent la main sur le cœur qu’ils vont présider sept commissions permanentes et le comité des sages. «Nous n’allons pas faire des concessions. Rien du tout parce que nous avions cédé la présidence de l’Assemblée nationale et celle du Sénat aux partenaires. Alors que cela nous revenait de droit au regard de notre poids politique au sein de l’Assemblée nationale où nous avons 150 députés», ont-ils souligné. Les commissions permanentes ciblées par l’UDPS sont bien connues. Il s’agit des commissions Politique administrative et juridique -PAJ-, Economie, finances et contrôle budgétaire -ECOFIN-, Environnement et tourisme, Défense et sécurité, Socio-culturel, Suivi et évaluation ainsi que l’Aménagement du territoire.
A ces sept commissions dont le parti présidentiel ne veut pas perdre le contrôle, s’ajoute le comité des sages de l’Assemblée nationale. «La commission ECOFIN doit être contrôlée par l’UDPS qui ne gère pas l’Assemblée nationale. La gestion des fonds de la Chambre basse est l’apanage du président de l’Assemblée nationale qui a la signature. Et comme le président n’est pas de l’UDPS. Alors n’ayant pas la signature pour décaisser, il faut que nous ayons la signature pour contrôler. Là-dessus, nous ne transigeons pas», soutiennent mordicus les députés de l’UDPS.
En prenant le contrôle de sept commissions permanentes sur 10 que compte l’Assemblée nationale, le parti présidentiel estime qu’il laisse une commission à l’Opposition parlementaire et deux au reste des partis de la majorité. Un partage égoïste qui risque de fragiliser l’Union sacrée de la nation. En fait, l’UDPS tient à se faire taper la part du lion dans la gestion des organes de la Chambre basse.