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Assemblée nationale : majorité et Opposition boudent le mot d’ordre

Le processus électoral du bureau définitif de l’Assemblée nationale amorce déjà sa ligne droite. La première étape relative au dépôt des candidatures s’est clôturée lundi 13 mai 2024 sur fond de non-respect des lignes édictées par le Règlement intérieur surtout en ce qui concerne la majorité parlementaire. La case Union sacrée de la nation -USN-, plateforme qui constitue la majorité à l’Hémicycle, continue de brûler. La flamme prend des dimensions qui risquent d’emporter la maison dans la mesure où l’ordre de voter le ticket au perchoir ne fait pas l’unanimité.

Sur les sept postes à pourvoir, seuls les postes de président -issu des primaires de l’USN- et de premier vice-président -attribué à l’UDPS- unissent les députés nationaux. Les cinq autres continuent de diviser non seulement au sein de la Majorité, mais même à l’Opposition. Regroupés en dynamiques ou en collectifs, les députés sont déterminés à aller en ordre disperser pour désapprouver ce qu’ils appellent l’affairisme ou la gloutonnerie des membres du présidium de l’Union sacrée de la nation. Contrairement à la ligne édictée par le présidium de la plateforme présidentielle, les postes de deuxième vice-président, rapporteur, questeur et de questeur adjoint qui reviennent à la majorité connaissent la rivalité des candidats.

Christophe Mboso qui postule à la deuxième vice-présidence de l’Assemblée nationale n’est pas le seul. Ce poste voit une compétition plus serrée avec trois candidats en lice: Christophe Mboso, Antipas Mbusa Nyamwisi qui se bat pour représenter la province du Nord-Kivu qui, selon lui, avec son poids politique important à l’Assemblée nationale, ne se retrouve pas au perchoir et André Lite de la Grande Orientale. Ce dernier ne décolère pas du fait que l’ensemble de l’ancienne Province Orientale qui a 63 élus nationaux soit toujours marginalisée dans les institutions de la République.

Au poste du 2ème vice-président de la Chambre basse du Parlement, se profile une rivalité qui risque de mettre en mal la discipline, mieux le mot d’ordre à observer autour du ticket présenté par l’Union sacrée de la nation. Outre la candidature de Christophe Mboso portant Augustin Kabuya, Secrétaire du parti présidentiel et membre du Présidium de l’Union sacrée de la nation, Antipas Mbusa Nyamwisi, élu de Butembo, dans le Nord-Kivu, a été désigné par la plateforme électorale et politique Alliance des acteurs attachés au peuple, chapeautée par Tony Kanku Shiku -TKS- et Laurent Batumuna.

Ces derniers ont transmis une lettre entérinant sa candidature au président du bureau d’âge. Laurent Batumuna, président de cette plateforme politique, et Tony Kanku, haut représentant du Chef de l’Etat, réitèrent leur soutien au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi. Fort de ce soutien, Mbusa Nyamwisi a déposé sa candidature à ce poste le lundi 13 mai 2024 au Palais du peuple. Jacques Djoli choisi au poste de rapporteur par le présidium de l’USN aura en face de lui le député Willy Mishiky. Concernant le poste de rapporteur adjoint accordé à l’Opposition, les violons sont loin de s’accorder dans le chef des opposants.

La députée Dominique Munongo présentée par le parti politique Ensemble pour la République et Constant Mutamba de la Dypro sont les deux candidats challengers. Pour ce qui est de la gestion des finances de l’Assemblée nationale, l’USN a porté son dévolu sur le député Serge Bahati pour occuper le poste de questeur. Ne partageant pas le choix du présidium, les différentes dynamiques des députés en furie sont montées au créneau non seulement pour désapprouver cette décision mais surtout pour présenter leurs candidats. Ainsi, Serge Bahati sera en face de John Banza, représentant le collectif du mosaïque UDPS, Dhede Mupasa et de Rombaut Kalombo. Quant au poste de questeur adjoint, le choix du présidium de l’USN porté sur la députée nationale Caroline Bemba a verticalement soulevé la colère des élus dont les regroupements ont présenté toute une liste.

En fait, pour ce poste, les candidats sont légion. Outre Caroline Bemba du MLC, les candidats Patrick Eshiba, Trésor Lutala, Chimène Polipoli, Grâce Neema, Ron Roger Bimwala sont aussi en lice pour le poste de rapporteur adjoint. La RD-Congo est unique en son genre. Pour un poste à pourvoir, l’on est à mesure d’enregistrer 100 candidats.

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