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Assemblée nationale: FCC et CACH à couteaux tirés

La suspension de l’installation du Sénat par le Président de la République Félix Antoine Tshisekedi est mal perçue dans le chef des ténors du Front commun pour le Congo -FCC- qui la qualifient d’anticonstitutionnelle. Cette question a failli provoquer des étincelles au cours de la séance plénière de mardi 19 mars 2019 entre les députés du FCC et ceux du CACH. Dans une motion d’information, le député Jean-Lucien Bussa a déploré la violation du Palais du peuple, vendredi 15 mars dernier, par les combattants de l’Union pour la démocratie et le progrès social -UDPS- ainsi que la mesure suspendant l’installation du Sénat prise au niveau de la réunion interinstitutionnelle. «Nous devons condamner cette façon d’agir des militants d’un parti au pouvoir parce que le site du Palais du peuple est inviolable», a souligné le député Bussa qui a requis la condamnation par la Chambre basse de cette méthode de réclamation des militants de l’UDPS. Par rapport à la décision de la réunion interinstitutionnelle, Jean-Lucien Bussa a été direct: «Le Président de la République ne peut pas suspendre le processus électoral. Il n’a pas non plus le pouvoir de suspendre l’installation du Sénat», a-t-il martelé dans sa motion. Et de continuer: «voilà pourquoi je demande à ce que l’Assemblée nationale prenne une résolution à adresser au Chef de l’Etat pour fustiger cette manière de faire».

 Cette motion soutenue par ses collègues du regroupement politique FCC n’a pas rencontré l’assentiment des députés de la plateforme Cap pour le Changement -CACH. Par la bouche de l’élu Jean Baudouin Mayo Mambeke, ces derniers n’ont pas laissé passer ce qu’ils ont considéré comme un soutien de l’immoralité. «Cette motion n’est pas une motion d’information. Vous avez triché pour raconter des choses. Et nous n’allons pas encourager la corruption, la tricherie. Nous soutenons cette décision qui contribue à la lutte contre les antivaleurs», a répliqué le SG de l’UNC.

Cette motion a failli mettre le feu aux poudres entre les députés FCC et CACH. Le président du bureau provisoire Pierre Maloka a préféré calmer la tempête pour éviter que ce débat ne prenne d’autres allures. Dans les couloirs du Palais du peuple, les avis sont très partagés sur cette question qui soulève beaucoup de passions. Autant les uns condamnent avec la dernière énergie l’expédition punitive des combattants de l’UDPS ainsi que la violation du Palais de la Nation, autant les autres tiennent mordicus à mettre un terme à la corruption, au mensonge et aux autres antivaleurs érigés en mode de gestion en RD-Congo. 

Dorian KISIMBA

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