Le patron de Glencore, Kalidas Madhavpeddi, est attendu en République Démocratique du Congo. Au cours de sa visite annoncée à partir du 25 octobre, il compte être reçu par le président de la République Félix Tshisekedi. Mais ce voyage est perçu, dans certains milieux comme une démarche destinée à narguer les autorités du pays surtout que Glencore pose des actes tendant tendant à violer la Loi congolaise sur la sous-traitance, un domaine exclusivement réservé aux nationaux.
Des sources généralement bien informées ont confié le week-end que Glencore tient à mettre un terme, en novembre prochain, aux contrats de sécurisation de ses installations de Kolwezi qui le lient aux sociétés de gardiennage Connexion, Twinte et ElCCI, toutes tenues par des capitaux nationaux, au profit de G4S, une firme regroupant des intérêts sud-africains, américains et britanniques.
Selon les mêmes sources, le Directeur Sécurité de KCC, BarnardTrevor, de nationalité sud-africaine, a fait le déplacement de Lubumbashi le 8 octobre, où il a présidé une réunion avec le patron de la société G4S à l’hôtel Karavia puis au bureau de G4S de Lubumbashi. Au menu: la conclusion en coulisses d’un contrat en faveur de G4S.
Les connaisseurs protestent contre cette façon de faire. Ils expliquent que selon la procédure, le Directeur Trevor ne peut entreprendre pareille initiative auprès des sociétés qui concourent à l’appel d’offre. Son attitude confirme la corruption pure et simple. Triste que le célèbre groupe Glencore verse dans ce vilain jeu. En plus de son passeport australien, le DG Clint Donkin est aussi détenteur d’un passeport sud-africain comme Trevor.
À Kolwezi et Lubumbashi, des ONG anticorruption ont décidé de se mêler de ce dossier. Elles envisagent des actions d’envergure pour dénoncer Glencore et G4S.