Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, a démenti lundi le rapport attribué à l’Agence nationale de renseignement -ANR- laissant entendre que l’ancien ministre des Transports Chérubin Okende est mort étouffé par les Renseignements militaires, ex-Demiap. Pour le gouvernement donc, il s’agit d’une pure intox tendant à opposer les services de renseignement. Relayé par certains médias périphériques, ce document a circulé la semaine dernière sur les auteurs présumés du meurtre odieux de ce cadre du parti politique de l’Opposition Ensemble pour la République, pointant du doigt des éléments de l’ex-Demiap, les accusant de s’être rendus coupables de son assassinat, remuant ainsi le couteau dans une plaie encore béante.
Mais les dernières nouvelles livrées par le porte-parole du gouvernement font part des investigations fouillées qui attestent du caractère faux de ce rapport. Il y est relevé beaucoup d’incohérences qui, à première vue, ne pourraient inspirer confiance pour que quiconque prenne pour vraie pareille publication. Les critiques portent sur les fautes d’orthographe et le cachet, présenté comme faux et indiqué comme jamais utilisé dans tous les compartiments de cette grande muette. D’aucuns en ont déduit facilement que ceux qui ont, sans discernement, accordé du crédit à ce fameux rapport au point d’en faire large écho, ont tout faux.
«Il s’agit tout simplement d’un faux sur toute la ligne montée par des personnes véreuses dont l’objectif ne serait que de brouiller les pistes de l’enquête en cours», commente-t-on dans les milieux officiels. Le document est-il authentique? Est-ce un faux? Pourquoi tarde-t-on à donner les vrais premiers éléments autour des circonstances de l’assassinat de Chérubin Okende? Des questions fusent alors que la lenteur imprimée dans la conduite de l’enquête et les sorties jugées hasardeuses de certains responsables de la justice ont distillé les doutes sur le sérieux des investigations. Près de deux mois après la découverte du corps sans vie de Chérubin Okende et plus de deux semaines après l’autopsie, la circulation des bruits laissant entendre que son corps a été lavé et ses habits portés disparus, voilà autant d’éléments qui en rajoutent à la confusion et laissent libre cours à toute sorte d’interprétation.
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