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400.000 enfants meurent de malnutrition aigüe au Kasaï

Dans un communiqué officiel publié mardi 12 décembre 2017, le Fonds des Nations unies pour l’enfance -UNICEF- déplore le sous-financement de ses interventions pour la prise en charge en besoin nutritionnel des enfants en 2017 et dénonce la sévère malnutrition dont souffrent 400.000 enfants RD-congolais exposés à la mort dans la région du Kasaï. «C’est une sonnette d’alarme que nous tirons à ce sujet. Les structures de santé ont été également dévastées dans cette région de la RD-Congo. Comme toutes les agences de l’ONU ou les grandes ONG, l’UNICEF affirme n’avoir reçu que 15% du financement nécessaire pour répondre aux besoins nutritionnels des enfants en 2017. Telle que la situation progresse actuellement, elle ne pourra pas se rétablir avant juin 2018», souligne l’UNICEF.
 
L’UNICEF, l’organisation qui intervient depuis janvier 2017 dans le Kasaï, vient de révéler, dans un communiqué officiel publié mardi12 décembre 2017, la situation plus qu’alarmante dans laquelle végètent des centaines de milliers d’enfants dans ce coin de la RD-Congo. «Comme toutes les agences de l’ONU ou les grandes ONG, l’UNICEF déplore le sous-financement de ses interventions et affirme n’avoir reçu que 15% du financement nécessaire pour répondre aux besoins nutritionnels des enfants en 2017», s’inquiète l’UNICEF. Cet organisme onusien lance ainsi un cri d’alarme sur la situation d’extrême précarité qui prévaut en RD-Congo où 400.000 enfants sont sévèrement malnutris et risquent de mourir dans la région du Kasaï. Cette partie de la RD-Congo, poursuit-il, est le théâtre de violences depuis septembre 2016.
«Au moins 400.000 enfants de moins de cinq ans dans la région du Kasaï en RD-Congo souffrent de la malnutrition aiguë et pourraient mourir en 2018 s’ils ne sont pas assistés par des interventions sanitaires et nutritionnelles appropriées. Plus de 750.000 enfants dans la région sont affectés par une sévère malnutrition. Cette situation désastreuse est largement causée par la violence, les déplacements massifs et la réduction de la production agricole au cours des 18 derniers mois. Plusieurs territoires du Kasaï se sont embrasés en septembre 2016 après la mort du chef coutumier Kamuina Nsapu dans un assaut des forces de sécurité», explique davantage l’UNICEF. Les combats entre les forces de sécurité et les milices ont provoqué le déplacement de 1,4 millions de personnes. La situation sécuritaire se stabilise par endroits et les déplacés rentrent progressivement chez eux. Dans cette même communication, l’UNICEF précise que les structures de santé ont été également dévastées et l’insécurité alimentaire sévère affecte maintenant de grandes parties de la région. «Les conditions ne devraient pas s’améliorer avant juin 2018, car les saisons de plantation en 2017 ont été perdues. La RD-Congo est le pays au monde qui enregistre le plus de déplacés internes cette année, plus que la Syrie, le Yémen et l’Irak. En 2017, plus de 1,7 million de gens ont fui leurs maisons dans le Kasaï jusqu’à présent en raison de l’insécurité, d’après les Nations unies. Soit un total de déplacés qui dépasse les quatre millions, d’après le Conseil norvégien des réfugiés», fait savoir l’UNICEF.

Parousia MAKANZU

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