Les Femmes éprises de justice pour la libération de Salomon Kalonda Idi Della -FEJUSKDla- ont remis, lundi 3 juillet, à Kinshasa, un mémorandum à Bintou Keita, représentante du Secrétaire général de l’ONU. Ce mouvement spontané composé essentiellement des femmes recommande à la cheffe de la MONUSCO d’interpeller les autorités RD-congolaises sur la violation répétée des droits de l’opposant Salomon Idi Kalonda. Reçues par Nathalie Ndongo, la cheffe de cabinet de Bintou Keita, à qui elles ont remis leur mémo, ces femmes ont dénoncé les dernières arrestations brutales et arbitraires des opposants sans respect de la loi et des droits humains.
À haute voix, elles ont exigé la libération sans condition de Salomon Kalonda Idi Della, de Mike Mukebayi et du “héros vivant” Franck Diongo. «Nous, femmes éprises de justice, organisation spontanée, dénonçons les violations des droits humains, des enlèvements et arrestations arbitraires des leaders d’opinion et des opposants politiques dont le cas flagrant de Monsieur Salomon Idi Kalonda Della. Nous avons ainsi l’honneur de vous adresser le présent mémorandum pour vous demander d’activer le lobbying nécessaire pour obtenir le respect des droits humains de Monsieur Salomon Idi Kalonda Della, détenu illégalement et arbitrairement par les services judiciaires militaires, alors qu’il n’est pas devant son juge naturel. Et aussi, nous interpellons le gouvernement RD-congolais à la bonne exécution des engagements internationaux pris par la RD-Congo», ont-elles fustigé dans le mémo parvenu à «Ouragan».
Dépitée, l’Association spontanée des femmes éprises de justice s’insurge contre toute forme d’injustice imposée au conseiller spécial de Moïse Katumbi Chapwe, candidat déclaré à la présidentielle de 2023. «Nous avons décidé d’élever la voix face à cet acharnement dont fait face un digne fils du pays. Nous identifiant en tant que femmes et nous mettant à la place de sa mère, sa femme, ses sœurs et ses filles, dénonçons fermement et avec la dernière énergie les violations à répétition des textes légaux tant nationaux qu’internationaux en matière de détention ainsi que des droits garantis aux particuliers», ont-elles condamné.
Salomon victime d’une série d’actes de violation des droits humains
La délégation de la FEJUSKADla rejette en bloc les accusations du ministère public visant l’opposant Salomon Kalonda. Pour ces femmes engagées, l’infraction d’atteinte à la sureté de l’État pour réaliser un coup d’État afin d’y placer un Katangais, n’est qu’une supercherie sans fondement «car sans armes, sans munitions, sans organisation quelconque, il est impossible de faire une telle accusation à l’endroit de Salomon Kalonda».
Avec Ouragan.cd