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A la Recherche scientifique: aucune concession d’un centre ou institut n’est vendue

Devant les professionnels des médias, le Secrétaire général à la Recherche scientifique, Odon Ndambu, a vanté la modernisation des centres et instituts de recherche qui relèvent du ministère de la Recherche scientifique et Innovation technologique -RSIT- grâce au partenariat public-privé. Pour lui, l’avantage dans ce partenariat est double, voire triple pour le centre ou l’institut qui va mettre sa concession en location. Odon Ndambu a fait savoir que l’investisseur doit construire pour ce centre ou l’institut son propre bâtiment et l’équiper pour permettre aux agents et cadres de travailler. L’autre avantage est que pendant l’exploitation des autres bâtiments qui reviennent à l’investisseur, le centre ou l’institut aura droit à un pourcentage déterminé de commun accord. 

Après la durée d’exploitation convenue, tous les bâtiments construits reviendront au centre ou à l’institut. «Il faut noter que dans des commissions d’étude et de discussions avec les partenaires, la tutelle a imposé que la délégation du centre ou de l’institut soit constituée des membres du comité de gestion et des syndicalistes qui représentent les travailleurs», a précisé le Secrétaire général à la Recherche scientifique. Cette conférence de presse était l’occasion pour l’orateur d’éclairer la lanterne des professionnels des médias sur plusieurs aspects de ce projet.

«Si nous vous avons invités ce jour, c’est pour vous donner la suite, ce, au nom de la transparence la plus absolue, de l’exécution d’une décision du Conseil des ministres tenu en date du 18 mars 2022, lequel avait autorisé le projet relatif à la rénovation et à la modernisation des centres et instituts de recherche relevant du ministère de la Recherche scientifique et innovation technologique. Vous vous rappellerez que certains parmi vous avez diffusé et/ou publié notre communiqué du 24 août dernier invitant tous les occupants de tous les centres et instituts de recherche de toute la République sous notre tutelle, notamment ceux de l’Institut de recherche en sciences de la santé -IRSS-, de l’Institut géographique du Congo -IGC-, du Centre de recherche en sciences humaines -CRESH-, du Centre de recherches géologiques et minières -CRGM-, du Centre de recherche agroalimentaire -CRAA- de Lubumbashi, du Centre de recherche en sciences naturelles -CRSN/Lwiro- au Sud-Kivu, du Centre recherche en hydrologie -CRH/Uvira- au Sud-Kivu et de l’Institut national pour l’étude et la recherche agronomiques -INERA-, à se présenter à notre bureau avec leurs titres d’occupation ou contrats de bail, pour toutes fins utiles», a-t-il indiqué.

Et de poursuivre: «aujourd’hui, nous voudrions vous expliciter que par sa décision du 18 mars dernier, le gouvernement RD-congolais ne vend pas, ni ne cède les terres, mieux les concessions de ces centres et instituts de recherche, mais plutôt les fait louer. Je voudrais être très clair ici en précisant qu’il s’agit d’une simple location d’un espace de terre pour une durée bien déterminée. Il ne s’agit pas de vente ou de cession comme nous commençons à le lire dans les réseaux sociaux, informations mal livrées par des canaux inappropriés qui veulent pour des raisons inavouées enflammer inutilement l’opinion là où les choses se font en toute transparence».

Selon le Secrétaire général à la Recherche scientifique, l’idée du gouvernement est d’aider ces centres et instituts à se moderniser et à se viabiliser grâce à leurs patrimoines fonciers presque inexploités par manque de moyens. «Ces centres vont signer des contrats de location avec des investisseurs privés intéressés qui apporteront des capitaux pour construire sur les espaces loués. Le contrat déterminera la période d’exploitation pour permettre à l’investisseur de récupérer son argent. Après le délai convenu, la bâtisse construite deviendra la propriété du centre ou de l’institut», a-t-il fait savoir. 

Puis: «Pour me faire comprendre, je donne un exemple: le Centre de recherche en sciences humaines -CRESH- a des espaces dans sa concession. L’Etat n’ayant pas de moyens financiers suffisants pour répondre aux besoins de CRESH en termes de frais de fonctionnement et autres primes des agents, voudrait que CRESH fasse louer ces espaces aux investisseurs sérieux qui peuvent lui ériger des immeubles selon son cahier de charge et ses termes de références. La convention doit faire en sorte qu’après la construction, CRESH profite des dividendes d’exploitation par l’investisseur».

Odon Ndambu a précisé que l’avantage dans ce partenariat est double, voire triple pour le centre ou l’institut qui va mettre sa concession en location. Le premier est que l’investisseur doit lui construire son propre bâtiment et l’équiper, où les agents et cadres vont travailler. Le deuxième est que pendant l’exploitation des autres bâtiments qui reviennent à l’investisseur, le centre ou institut aura droit à un pourcentage déterminé de commun accord. Le troisième enfin fait qu’après la durée d’exploitation convenue, tous les bâtiments construits reviendront au centre ou à l’institut. 

«Il faut noter que dans des commissions d’étude et de discussions avec les partenaires, la tutelle a imposé que la délégation du centre ou de l’institut soit constituée des membres du comité de gestion et les syndicalistes qui représentent les travailleurs. Il y a évidemment les experts de notre administration et du cabinet dans cette équipe», a expliqué le SG. Et de conclure: «tout ceci est fait pour qu’il y ait transparence. Encore une fois, je répète que le partenariat public-privé voulu par le gouvernement pour la modernisation et la viabilisation des centres et instituts de recherche relevant du ministère de la RSIT n’est pas une vente de terres, ni une cession quelconque, mais plutôt une location pour une durée déterminée». 

Dorian KISIMBA

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