Après cette compétition, le «grand défi», selon la présidente de la FECOVA, c’est la participation au championnat mondial. «Est-ce que nous serons de la partie? Tout dépend du gouvernement qui doit nous soutenir… et prendre en charge la sélection avec les équipements, les frais de préparation, le titre de séjour, les frais de participation…»
Les jeux finis, place aux comptes. La sœur Liliane Mujing, présidente de la Fédération congolaise de volley-ball assis -FECOVA- a rendu les siens lors d’un échange avec la presse, quelques instants seulement après la cérémonie officielle de remise des médailles et des trophées aux lauréats du deuxième championnat national de handisport, tenu à Lubumbashi du lundi 7 au samedi 12 août 2023. Quoi que «globalement positif», ce bilan est loin de constituer les lauriers sur lesquels pourrait se reposer la Sœur Liliane Mujing, déjà tournée vers le championnat mondial de volley-ball assis, prévu en Egypte en novembre prochain. Occasion pour la présidente de la FECOVA d’en appeler au gouvernement à prendre en charge la sélection nationale de la discipline au même titre que les autres sélections nationales. Interview.
Quelles sont vos impressions après la clôture de la 2ème édition du championnat national de handisport?
Je suis contente et satisfaite de la manière dont les choses se sont déroulées. Il n’y a pas eu d’incident. Plusieurs ligues étaient représentées à la compétition. Du côté jeu comme du côté restauration et hébergement, tout s’est passé sans incident.
Vous êtes en train de dire que le bilan est globalement positif?
Il est positif, oui.
Quelles sont les avancées constatées lors de cette édition comparativement à la précédente?
Les ligues qui, lors de la première édition n’ont pas réalisé de bons résultats, ont compris qu’elles devraient beaucoup travailler pour se confronter à celles qui avaient déjà le niveau. De nouvelles ligues ont très bien presté. C’est le cas de la Ligue de Haut-Uele qui a été formée au mois de février de cette année. Quand on voit la prestation de ses athlètes sur le terrain, on a l’impression que c’est une ancienne équipe. C’est même pour ça qu’elle a reçu le titre de la ligue révélation. Il y a aussi le Kongo Central dans le lot des ligues qui s’efforcent à présenter du beau jeu.
Un autre élément positif, c’est le transporteur aérien. Il a fourni beaucoup d’efforts contrairement à l’année passée où il nous avait mis dans des situations difficiles. Certaines délégations sont restées bloquées environ un mois au Lualaba. Cela avait engagé des dépenses de plus pour la fédération.
Qu’est-ce qui, durant cette compétition, n’a pas fonctionné comme vous l’auriez voulu ?
Ce sont les autorités qui n’ont pas répondu à nos invitations, à l’exception du conseiller du ministre provincial des Sports qui a représenté son chef à la cérémonie de clôture. Dieu merci. Il y a aussi le respect de la programmation des affiches. Mes collaborateurs doivent travailler dessus.
Peut-on nous attendre à une troisième édition du championnat national de handisport?
Comptant sur la grâce de Dieu, je peux dire oui.
Où envisagez-vous l’organiser après deux éditions dans l’espace Katanga?
Avec les infrastructures que l’on vient de construire à Kinshasa -dans le cadre des Jeux de la Francophonie, NDLR-, il serait peut-être mieux de le faire à Kinshasa pour la visibilité au niveau national.
Quels défis faudra-t-il relever dans l’entre-temps?
Le défi, c’est de pouvoir atteindre les autres provinces. Nous sommes -la FECOVA, NDLR-présentes dans 16 provinces mais seules 9 ont participé. Tout ça est un problème de moyen, d’accessibilité par rapport au vol parce qu’il y a des provinces où l’on dit que c’est difficile d’avoir un vol pour Lubumbashi. Si on organise le championnat à Kinshasa, on pourra donner la chance à tout le monde, parce que presque toutes les compagnies arrivent à Kinshasa.
Le grand défi c’est la participation au championnat mondial. Nous avons déjà une invitation pour le mois de novembre. Les organisateurs attendent d’ailleurs que l’on complète notre sélection. Mais, est-ce que nous allons participer? Je ne sais pas. Tout dépend du gouvernement qui doit nous soutenir.
Nos partenaires soutiennent nos activités au niveau national. Pour ce qui de l’extérieur (international), ils ont dit qu’ils ne peuvent pas parce que ça représente le pays. C’est au gouvernement de prendre en charge la sélection qui sera faite pour arriver à participer à ce championnat mondial. La prise en charge concerne beaucoup de choses, notamment les équipements, les frais de préparation, le titre de séjour, les frais de participation… La FECOVA paye déjà les frais d’affiliation.