Faisant face à des défis particuliers qui limitent leur participation optimale, les 48 Pays les moins avancés -PMA-, à travers leurs ministres et experts techniques, se sont réunis, du 28 mars au 1 avril à Kinshasa au Kempinski Hôtel Fleuve Congo, pour analyser collectivement les résultats de l’Accord de Paris et d’élaborer des stratégies pour des actions futures
Tosi Mpanu Mpanu, président du groupe des Pays les moins avancés -PMA-, a réussi à ramener à Kinshasa les ministres et les experts de 48 pays constituant le groupe PMA à Kinshasa. Objectif: discuter des résultats de la COP 21. A l’issue de ces échanges, plusieurs recommandations et résolutions ont été formulées. Ces ministres ont notamment salué l’adoption en décembre 2015 de l’Accord de Paris et demandé fermement à toutes les parties de ratifier l’amendement de Doha au Protocole de Kyoto afin d’assurer son entrée en vigueur dans les meilleurs délais. Ils ont appelé les pays développés à fournir des ressources financières et techniques pour répondre aux besoins requis d’adaptation des PMA. Ils ont également réaffirmé leur engagement dans la mise en œuvre des résultats positifs obtenus à Paris.
Plus de 150 délégués issus du groupe des PMA ont évalué à Kinshasa les résultats de la COP 21. Tosi Mpanu Mpanu, président du Groupe des PMA, a salué l’importance de cette réunion. «L’inclusion dans cet accord de l’objectif spécifique à long terme de contenir l’élévation de la température moyenne de la planète nettement en dessous de 2°C par rapport aux niveaux préindustriels et de poursuivre l’action menée pour limiter l’élévation des températures à 1,5°C par rapport aux niveaux préindustriels est un résultat remarquable», a précisé Tosi Mpanu Mpanu, à l’issue de la réunion ministérielle du 1 avril dernier. Et de reconnaitre: «l’ambition mondiale rehaussée sera cruciale pour les pays particulièrement vulnérables tels que les pays les moins avancés et les petits Etats insulaires en développement». Beaucoup de positions préconisées par les PMA sur plusieurs questions clés dont les pertes et dommages, le financement, le transfert de technologie, le renforcement des capacités, la transparence et le bilan global quinquennal ont été consolidées dans cet accord sous une certaine forme.
Bien qu’il énonce une vision à long terme et un cadre d’actions claires, beaucoup de travail reste à faire pour interpréter et consolider cet accord afin de bâtir un nouvel élan politique. Ce travail additionnel comprend une entrée en vigueur rapide, une mise en œuvre effective et une augmentation de l’ambition mondiale. «La plupart du temps, les 48 membres du Groupe des PMA font face à des défis particuliers qui limitent leur participation optimale», a précisé le président du Groupe des PMA. Raison pour laquelle la réunion de ministres et d’experts techniques de ce G 48 au début de l’année 2016 a été jugée opportune. Cette rencontre leur a permis d’analyser collectivement les résultats de Paris et d’élaborer des stratégies pour des actions futures. Cette façon de faire a permis aux PMA de ne pas être de laissés pour compte et d’être bien organisés pour créer une dynamique positive afin de veiller à ce que l’Accord de Paris soit interprété, consolidé et mis en œuvre de manière à protéger leurs intérêts et leur progrès.
Barick BUEMA
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