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Après Hollande, Obama convoque le sommet USA-Afrique

Le président des Etats-Unis d'Amérique
Le président des Etats-Unis d’Amérique
Joseph Kabila, chef de l’Etat RD-congolais et 46 autres chefs d’Etat africains sont attendus à Washington en août prochain quand  le soudanais Omar el-Béchir et le zimbabwéen Robert Mugabe y sont indésirables
Désormais, chaque puissance mondiale organise son sommet avec l’Afrique. Cette fois-ci, c’est le tour des Etats-Unis. Pour les temps qui courent, Washington considèrent que l’Afrique n’est la chasse gardée de la France, la Chine, l’Inde, la Turquie et le Japon avec qui ces pays tiennent un sommet régulier.
Pour gagner sa part du marché, tout premier président noir américain, Barack Obama, convie les chefs d’Etats africains à Washington les 5 et 6 août 2014 au sommet USA-Afrique. Pour Washington, «cette rencontre fera progresser les objectifs de l’administration en matière de commerce et d’investissement en Afrique et mettra en évidence l’engagement des Etats-Unis envers la sécurité de l’Afrique, le développement de la démocratie et de ses habitants».
La concurrence économique mondiale va désormais se jouer en Afrique qui présente des potentialités économiques énormes pour assurer la survie des hommes. Qu’il s’agisse de la protection contre le réchauffement climatique et la production des richesses diverses, l’Afrique devient l’épicentre de l’économie mondiale au point que les grandes puissances veulent marquer leur présence sur ce continent. C’est dans ce cadre que Barack Obama, président américain, invité les dirigeants africains au sommet USA-Afrique les 5 et 6 août 2014 à Washington.
La Maison Blanche n’a pas invité tout le monde. Au total 47 pays sur 54 dont la RD-Congo seront représentés.  Omar el-Béchir, président soudanais – visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale -CPI- et  zimbabwéen Robert Mugabe croupissant, quant à lui, sous des sanctions américaines depuis 2001 restent les bêtes noires dudit sommet. Ils ne sont pas seuls, les dirigeants de la Guinée Bissau et de l’Egypte qui se sont installés au pouvoir directement ou indirectement à la faveur d’un coup d’Etat, ne feront pas le déplacement de Washington.
Il reste à savoir si Catherine Samba Panza, nouvellement élue  présidente de la  transition en Centrafrique et Hery Rajaonarimampianina, le nouveau président élu à Madagascar, seront invités lors de l’actualisation de la liste des invités par la Maison Blanches.  Le sommet sera axé essentiellement sur le commerce et l’investissement en Afrique mais aussi la sécurité et le développement démocratique de l’Afrique. Washington va plus loin et compte réunir, en marge dudit sommet, des jeunes talents des pays africains avec qui les Etats-Unis veulent également dialoguer.
Selon nos confrères de RFI, l’organisation de ce sommet est un vrai défi pour le président américain. Mais le premier président noir américain avait déjà pris les devants, en déclarant récemment qu’il n’y a pas de «guerre froide» en cours sur le continent. Pour Barack Obama, note-t-on, «c’est une bonne chose que la Chine, l’Inde, la Turquie et d’autres pays, comme le Brésil, prêtent de plus en plus attention à l’Afrique».
Pour  sa part, le président français François Hollande, avait réuni le 6 décembre 2014 une quarantaine de chefs d’Etats africains et de Gouvernement  dans un sommet France-Afrique centré sur la sécurité. L’on sait que la France, partenaire privilégié lié par l’histoire coloniale, a perdu en une dizaine d’années, la moitié des parts du marché africain au profit de la Chine. C’est ainsi que Paris se bat désormais pour revenir au premier plan commercial dans un continent où la croissance ne cesse de progresser. Voilà qui justifie les interventions militaires françaises sur le continent dans des pays fragilisés par la guerre tels que la Centrafrique et le Mali afin de faire revenir la paix pour faire les business.
Le sommet de Washington devra donc déboucher sur un nouveau partenariat ambitieux. En ce qui concerne la RD-Congo, le Premier ministre, Matata Ponyo, lors de son r »cent voyage aux USA, avait invité les hommes d’affaires américains à aller investir en RD-Congo, pays où le climat des affaires s’améliore du jour au jour.  Surtout le projet du grand Inga III attire les investisseurs en RD-Congo, car sa réalisation va déclencher le développement économique du pays étant donné que plusieurs productions agricoles, minières et autres sont tributaires de l’énergie électrique. L’Afrique est et restera le poumon de l’économie mondiale.
Octave MUKENDI  

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