Le ministre de la Communication et Médias et porte-parole du gouvernement RD-congolais, Patrick Muyaya Katembwe, a clôturé son séjour d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, par la visite, le vendredi 12 juillet, de deux structures de régulation des médias ivoiriens, à savoir: l’Agence nationale de la presse ivoirienne -ANP- et la Haute autorité de la communication audiovisuelle -HACA. Selon les informations en provenance de la capitale économique du pays de Félix Houphouët-Boigny, la première visite, effectuée à l’Agence nationale de presse -ANP-, a permis au ministre RD-congolais de se rendre compte que les deux pays, la RD-Congo et la Côte d’Ivoire, font face aux mêmes défis.
«Je voulais savoir un peu comment fonctionne l’écosystème ivoirien et, là, je réalise que nous faisons pratiquement face aux mêmes défis. J’ai réalisé que nous pouvons avoir les mêmes opportunités et l’un peut s’inspirer de l’autre», a expliqué le ministre de la Communication et Médias. Les deux parties ont abordé plusieurs questions, notamment celle liée à la mutation stratégique de la presse écrite vers la presse numérique, les avantages de chaque catégorie et la nécessité de trouver un bon business, modèle plus rentable.
Pour diminuer les dérapages, l’ANP a mis en place un système de surveillance en vue de réguler les commentaires sur ce qui est publié dans la presse officielle nationale et cela marche tant soit peu. Patrick Muyaya estime que le métier de journaliste est en constante évolution et demande une mise à jour continuelle pour ne pas se déconnecter de l’évolution du monde. Il faut dire que l’Agence nationale de presse ivoirienne était créée par la loi n°61-200 du 2 juin 1961. C’est un établissement public national à caractère administratif placé sous la tutelle administrative et technique du ministère de la Communication et sous la tutelle économique et financière du ministère de l’Économie et des Finances.
Quant à la deuxième visite, il l’a rendue à la Haute autorité de la communication audiovisuelle. Là également, il s’est soumis au même exercice. «J’ai mis ce séjour à profit pour comprendre comment l’écosystème des médias fonctionne en Côte d’Ivoire et la visite d’aujourd’hui à la Haute autorité de la communication audiovisuelle, c’est pour boucler la boucle de toutes ces visites. Ici, j’étais édifié par la collaboration qui existe entre cette structure et les réseaux sociaux, influenceurs et autres du métier de la communication. Aussi, la collaboration établie avec les grands groupes comme Google, Méta, TikTok, X… au sujet d’une certaine régulation par rapport à certains contenus», a expliqué Muyaya Katembwe aux journalistes aussi bien ivoiriens que RD-congolais.
Cet organe est composé d’un représentant du Président de la République, un du Premier ministre; un du ministère de la Communication, ainsi de suite jusqu’aux ministères de l’Économie et des Finances, de l’Intérieur, de la Fonction publique, du ministre des Technologies de l’information et de la Communication; d’un journaliste professionnel désigné par les associations professionnelles des journalistes. Par contre, la Haute autorité de la communication audiovisuelle est l’organe ivoirien de régulation de l’audiovisuel. Elle a été progressivement mise en place entre avril et décembre 2011, en remplacement de l’ancien Conseil national de la communication audiovisuelle, et dans le cadre de la libéralisation du marché de l’audiovisuel ivoirien.
La HACA a pour missions d’assurer le respect des principes du libre exercice de la communication audiovisuelle; garantir et d’assurer la liberté et la protection de la communication audiovisuelle dans le respect de la loi; veiller au respect de l’éthique et de la déontologie en matière d’information audiovisuelle; de favoriser et de garantir le pluralisme dans l’espace audiovisuel, etc. En somme, le ministre Muyaya garde de ce voyage un partage assez riche d’expériences. Il a promis de voir comment consolider l’expérience ivoirienne pour mettre en place un certain nombre d’initiatives en RD-Congo durant son mandat et, surtout, d’établir une relation permanente avec plusieurs pays africains afin de changer le narratif africain. D’où, tout porte à croire que l’initiateur du nouveau narratif est bien parti pour s’inspirer du modèle ivoirien en vue de porter un certain nombre de réformes au secteur qui est le sien.