Eddy Dipoka, président de la Fédération provinciale du judo de la province du Sud-Kivu, a dénoncé la discrimination dans les milieux sportifs RD-congolais. Il a fait cette déclaration à l’occasion de la Journée mondiale du judo célébrée le 28 octobre de chaque année, appelant à la considération de cette discipline sportive dans cette partie du pays et la prise en charge par les autorités compétentes.
«Ce que nous devons retenir c’est la promotion du judo. Cette discipline qui n’est pas trop connue du public. Nous sommes en train de poursuivre la promotion, faire connaître le judo. Nous avons célébré cette journée pour appeler les parents, les étudiants et tous les amateurs du judo de bien vouloir nous accompagner et que les parents nous envoient leurs enfants pour l’encadrement en judo», a lancé Eddy Dipoka au cours d’une interview avec «Actualité.cd».
De son côté, Murhula Moïse Mandwa Shodan, deuxième vice-champion africain du judo en 2019, a plaidé pour la considération du judo au même titre que le football ainsi que les autres disciplines sportives. «Nous demandons que le gouvernement nous aide à considérer le judo comme sport. Nous voyons parfois quand on parle du sport, on fait seulement allusion au football. Mais quand on parle du judo, on néglige les judokas pourtant on a de bons athlètes», a déclaré Murhula Mandwa.
A cette occasion, les judokas de la partie orientale de la RD-Congo n’ont pas manqué de message à lancer au Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, premier sportif RD-congolais. «Nous travaillons dans des conditions précaires. Notre championnat est mal organisé. On ne sait même pas si nous sommes en RD-Congo. Nos athlètes travaillent dur mais ils ne récoltent pas les fruits de leur labeur», a déclaré un entraineur du judo à Bukavu. Pour commémorer la Journée mondiale du judo, les athlètes de toutes ces disciplines notamment Jiujitsu et autres ont livré des combats sur le tatami.