Sur l’espace réservé à la course, aux sauts à la perche et en longueur du stade des Martyrs, se donnent régulièrement rendez- vous depuis quelques jours les athlètes, hommes et femmes de la discipline des sports de combat. Ils y préparent les Jeux Olympiques de Paris qui vont se dérouler du 27 juillet au 11 août 2024 dans des conditions de dénuement. Les financements du gouvernement ne suivent pas. Ce qui met les joueurs en difficulté, au point de ne rejoindre des camps d’entrainements respectifs. Les athlètes sont obligés de se débrouiller par manque d’un cadre approprié pour s’entrainer de sorte que les judokas et les boxeurs prennent refuge à le faire à ciel ouvert.
Arnold Kasoki, judoka dans la catégorie de moins de 60 kilos, déplore les conditions dans lesquelles lui et ses coéquipiers des sports de combat se préparent. «Les conditions ne sont pas bonnes pour notre préparation. Moi, je m’entraine avec des cadets. Je ne sais pas le faire avec mes partenaires habituels par manque des moyens. Je suis obligé de travailler avec des athlètes qui ont un niveau bas par rapport à moi. Nous travaillons même à ciel ouvert alors qu’on avait vu le gouvernement construire des infrastructures appropriées pour nos disciplines lors des Jeux de la Francophonie. On ne sait pas s’isoler pour être concentré», a-t-il fait savoir. Marcella Sakobi, 10 fois championne d’Afrique du noble art et qui va honorer sa deuxième participation à ces jeux, estime que les sports de combat restent toujours dans les oubliettes au détriment du football.
«L’Etat RD-congolais doit prendre conscience de cette compétition et surtout des autres disciplines. Le sport ne se limite pas seulement au football. Puisque s’il s’agissait de la coupe du monde de football, les athlètes allaient commencer leur préparation bien avant et dans de bonnes conditions. Il ne nous reste que deux semaines mais nous sommes encore ici à ne rien faire pratiquement. Que le gouvernement RD-congolais prenne aussi conscience de la discipline des sports de combat. C’est une discipline où on combat seul jusqu’à la fin une fois dans l’arène alors que le football, il y a des changements qui s’opèrent quand il y a la fatigue. Mais on ne nous reconnait toujours pas», a-t-elle déploré.
Marcella Sakobi a en outre, avancé que «le stade des Martyrs n’est pas un espace approprié pour l’entrainement des boxeurs». Sans un cadre qu’il faut, les athlètes ne font que courir le long du stade et faire quelques sparring partner moins efficaces. Une telle préparation ne cadre pas avec l’envergure de la compétition. A deux semaines du go de cette joute qui aura lieu au pays d’Emmanuel Macron, les athlètes sollicitent une intervention musclée du gouvernement RD-congolais afin qu’ils puissent regagner des camps d’entrainements respectifs et qu’ils rattrapent ce retard, question d’éviter de faire piètre figure. Par ailleurs, lors de ce grand événement sportif, la RD-Congo sera représentée par 4 disciplines, à savoir: la boxe, le judo, la natation et l’athlétisme.