Au deuxième championnat de handisport, clôturé le samedi 12 août dernier à Lubumbashi, Corneille Kabeya Kakona, âgé d’à peine 14 ans, a été l’une des sensations de cette compétition réservée aux Personnes vivant avec handicap -PVH.
Elève à l’ITC Bipemba, Corneille a été l’un des piliers de la sélection provinciale du Kasaï Oriental qui a terminé en troisième position en volley-ball assis homme, derrière le Tanganyika -2ème-et le Haut-Katanga -1er.
La pépite kasaïenne, décomplexée de son handicap dû à l’amputation fémorale droite à la suite d’un accident de la circulation, nourrit de grandes ambitions. Notamment devenir «un grand athlète reconnu mondialement dans le handisport». Corneille, selon des techniciens de la Fédération congolaise de volley-ball assis -FECOVA- est pourvu de qualités à la hauteur de ses ambitions. Agile, discipliné, concentré… ainsi ces techniciens ont tenté de dresser un portrait-robot de ce jeune parasportif qui a un plan pour son avenir dans le handisport. Il envisage, une fois qu’il aura raccroché ses crampons, de se reconvertir soit en entraineur soit en arbitre.
Fils de Kakona Simon et de Kembya Alphonsine, Corneille a dit avoir été initié dans le handisport en 2019 par son grand-frère du nom de Bizizi, lui aussi PVH. Malgré les difficultés inhérentes à l’entame de chaque entreprise, la pépite kasaïenne a dit avoir tenu bon contre vents et marrées. Car, au fur et à mesure de son évolution dans le handisport, elle a réalisé combien le sport «aide à la santé de l’homme y compris des PVH».
L’assiduité, le talent et l’implication de Corneille Kabeya dans le volley-ball assis ont tapé dans l’œil de la Sœur Liliane Mujing, présidente de la FECOVA, qui a mis un point d’honneur sur sa participation au deuxième championnat national de handisport.
«Je salue la Sœur Liliane Mujing pour m’avoir donné l’occasion de participer au championnat national de handisport ici à Lubumbashi au Lycée Tshondo. C’est ma première fois de monter à bord d’un avion. C’est grâce à la Sœur. Je lui dis merci», a déclaré Corneille Kabeya qui n’a pas manqué de placer un mot sur l’organisation de cette compétition. Celle-ci s’est «bien déroulée. Nous avons bien mangé et avons été logés dans de bonnes conditions».
Avec un brin de fierté, Kabeya a fait mention de la médaille de bronze remportée par le Kasaï Oriental, qui honorait sa première participation au championnat national de handisport, comme un motif d’encouragement et de motivation à travailler davantage pour un bien meilleur résultat à la prochaine édition.
A scruter ses propos, ce bien meilleur résultat est aussi conditionné par l’appui des autorités provinciales. Ces dernières, selon Corneille Kabeya, n’ont jamais soutenu les parathlètes du Kasaï Oriental qui, pourtant, viennent de faire honneur à la province en remportant cette médaille bronze. Leur seul soutien, a-t-il fait savoir, provient du préfet de l’école ESGTK Miba qu’il appelle affectueusement «président».
LOI