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CAN : les flips et flops de la compétition

La fine fleur du football africain s’est fixée rendez-vous au pays d’Ali Bongo où elle tente d’écrire les plus belles pages de la Coupe d’Afrique des nations -CAN- Total Gabon 2017. Si pour certains compétiteurs la vie est en rose, par contre pour d’autres joueurs cela constitue un pire cauchemar. Parmi les tops flips figurent le Sénégalais Sadio Mané, le Tunisien Mohamed Amine Ben Amor et le RD-Congolais Junior Kabananga. Jusque-là, ils réussissent leur pari dans cette 31èmeédition de la CAN. Pour les flops, il s’agit du portier togolais Agassa Kossi, et de deux Algériens Faouzi Ghoulam et Yacin Brahimi.
Malgré l’élimination précoce du Gabon, pays organisateur de la compétition, dans la phase préliminaire, le train de la CAN Total Gabon 2017 poursuit sa route. Les amoureux du beau football sont gâtés par les feux d’artifices allumés sur les terrains par les talents multiples dont regorge le continent africain. La qualité du spectacle, en dépit de l’état des terrains de jeu, est telle que Canal+ et toutes les chaînes africaines de télévision accordent une place de choix dans leur grille des programmes pour la retransmission en direct des rencontres opposant les 16 équipes invitées à cette grande fête biennale.
Sur le terrain, les internationaux connaissent des fortunes diverses. Pendant que certains réussissent leur pari, d’autres passent à côté de la plaque au point de décevoir les espoirs placés en eux. Le Sénégalais Sadio Mané est bel et bien présent. Déjà buteur face à la Tunisie lors de l’entrée en lice des Lions de la Teranga, le milieu offensif de Liverpool récidive lors de la confrontation avec les Warriors du Zimbabwe que le Sénégal renvoie à ses études sur la marque de 2-0.
«Je vois qu’il progresse chaque année. Je pense que cela peut être bénéfique pour nous. Mais aujourd’hui, je pense qu’il est encore un peu fragile, un peu tendre pour porter l’équipe nationale comme tout le monde le dit», a déclaré son sélectionneur Aliou Cissé soucieux de protéger sa pépite.
Mohamed Amine Ben Amor et Junior Kabananga, le vent en poupe
Le Tunisien Mohamed Amine Ben Amor est aussi en train de réussir sa CAN. Son travail direct mais capital au cœur de l’entre jeu mérite d’être salué. Le joueur de l’Etoile sportive du Sahel multiplie les interceptions et les relances bien senties. De retour dans le onze de départ d’Henry Kasperczak, l’ancien vainqueur de la Coupe de la Confédération joue à merveille son rôle de première rampe de lancement des Aigles du Carthage.
Retenu en dernier lieu par le sélectionneur Florent Ibenge Ikwange en lieu et place d’Hervé Kagé, le RD-Congolais Junior Kabanga constitue la grande révélation au sein de la Nationale. Sa progression ascendante pendant les trois sorties des Léopards lui attire des éloges par brassées. Face aux champions en titre, il offre une passe décisive avant de se charger du deuxième but des siens contre la Cote d’Ivoire. Et le tout avec une étonnante dextérité. Signalons que le but victorieux lors de l’entrée en lice des Léopards face au Maroc porte sa signature. Il en est aussi lors de la dernière journée du groupe C face au Togo. Ce Léopard enragé vient de terminer à la tête du classement des meilleurs artilleurs de ce premier tour des phases des groupes avec trois buts.
Agassa Kassi, Faouzi Ghoulam et Yacine Brahimi en perte de vitesse
Et pour les déchus, il sied d’épingler le cauchemar du portier Togolais Agassa Kassi. Sans club depuis l’été 2016, et soufrant visiblement d’une carence de compétitions de haut niveau, il manque logiquement son match contre les Lions de l’Atlas du Maroc. Jamais décisif sur les coups de pied arrêtés finement distillés par Faycal Fayr, ce gardien de but ne parvient que difficilement à préserver ses pâquerettes. Le Maroc domine son sujet de la tête et des épaules et carbonise le Togo par trois buts à un, alors que ce dernier est le premier à avoir ouvert la marque. Les conséquences sont dramatiques.
L’Algérien Faouzi Ghoulam, sur le flanc gauche d’une défense identifiée comme le maillon faible de l’équipe algérienne, fait généralement figure de valeur sûre. Signe que rien ne va pour les Fennecs, le joueur de Naples s’époumone vainement tout au long de la rencontre face à la Tunisie, 1-2. L’ancien Stéphanois offre sur un plateau le but du break à des adversaires qui ne s’y attendent sans doute pas.
Son compatriote Yacine Brahimi en difficulté depuis un bon moment dans son club du FC Porto, a à cœur de faire une bonne CAN pour se relancer. Mais les mauvaises performances s’accumulent pour ce milieu algérien considéré comme le dépositaire du jeu des Fennecs. Le joueur éprouve maintes difficultés à évoluer à son meilleur niveau.
Roddy Grâce BOSAKWA

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