Déterminé à offrir aux RD-Congolais des élections libres, démocratiques, inclusives et apaisées, l’actuelle équipe de la Centrale électorale a ouvert, le mercredi 24 août, un atelier sur l’identification et l’enrôlement des déplacés internes et des RD-Congolais vivant à l’étranger.A cette occasion, le président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-, Denis Kadima Kazadi, a vivement souhaité que les échanges de l’hôtel Memling fournissent des éléments concrets avant que cette institution d’appui à la démocratie ne s’engage à l’exercice d’identification et d’enrôlement, à la mi-décembre 2022, des compatriotes vivant à l’étranger et ceux des déplacés pour des raisons de conflits de guerre ou intercommunautaires de leurs lieux de résidence habituelle.
Ces travaux ont été ouverts en présence notamment des membres du bureau et de la plénière, du secrétaire exécutif national, Thotho Mabiku Totokani, et du secrétaire exécutif national adjoint, Marie-Josée Kapinga Bondo.«Cet atelier se veut pratique parce qu’il doit en découler une approche que nous allons utiliser dans le cadre de l’identification et l’inscription de nos compatriotes qui vivent à l’étranger ainsi que ceux déplacés de leurs lieux de résidence habituelle à cause de l’instabilité dans certains coins du pays liée principalement à la présence des groupes armés et aux conflits intercommunautaires», a fait savoir Denis Kadima.
Et de préciser: «il s’agit d’une phase pilote pour ceux des nôtres vivant hors de la RD-Congo qui va nous permettre d’apprendre le contexte dans lequel ils évoluent et comment nous allons nous organiser en vue de les impliquer dans le processus électoral. Car la loi leur reconnaît ce droit en relevant qu’ils jouent un rôle de premier ordre sur le plan social notamment avec le transfert des fonds aux nombreuses familles restées au pays».
Et d’ajouter: «nous ne pouvons pas les laisser en marge de ce qui se passe au pays. Le processus électoral, il faut le rappeler, a été enclenché avec un grand retard et il nous est impossible d’aller dans les 66 pays où la RD-Congo a une représentation diplomatique, nous nous sommes limités à cinq -Afrique du Sud, France, Belgique, États-Unis et Canada- où l’état-civil est plus ou moins bien géré».
Denis Kadima parle d’un projet pilote. «Un projet pilote, car les leçons que nous allons tirer de cet exercice pourront permettre à la CENI, nous l’espérons vivement en 2028, d’être en mesure de faire voter tous les RD-Congolais vivant hors du territoire national. Je souhaiterais que les interventions dans ce cadre ne soient pas livresques avec plutôt des informations concrètes pour que cela nous oriente vers de vraies solutions», a-t-il proposé.
Puis: «Nous avons exclu de ce choix les pays limitrophes pour éviter des confusions. L’inscription des électeurs devant débuter à la mi-décembre et cela concerne également les déplacés de leurs résidences habituelles ainsi que nous le disions plus haut. Pour ainsi dire, la CENI s’est engagée à innover dans le cadre de la révision du fichier électoral. Cet exercice va se dérouler au même moment que le gouvernement tient à doter les RD-Congolais d’un fichier complet d’état-civil pour leur permettre d’obtenir la carte d’identité».
Dans son mot de clôture, le rapporteur de la CENI, Patricia Nseya Mulela, s’est félicitée de la pertinence des interventions qui ont eu l’avantage de baliser la voie en traitant la question pour des réponses qui conviennent.
Octave MUKENDI