Société

STUC, anciens agents réclamentarriérés

Les anciens agents de la Société de transport urbain du Congo -STUC-réclament leurs arriérés de 75 mois. Ils exigent également leur décompte final depuis la liquidation de leur entreprise au mois de février 2015. Pour se faire entendre, ils ont organisé un sit-in, vendredi 18 septembre 2015, au siège du ministère des Transports et Voies de communication. Mozart Luhembwe, porte-parole des anciens agents de la STUC, affirme que, si rien n’est fait, ils vont saisir le Chef d’Etat Joseph Kabila.  
C’est depuis le mois de février 2015 que la Société de transport urbain du Congo -STUC- a été liquidée. Privés de leurs droits, ces anciens agents, depuis quelques mois, sont montés au créneau. Ils réclament 75 mois d’arriérés et leur décompte final conformément au code de travail. N’ayant toujours pas trouvé satisfaction, les anciens agents de la STUC sont passés à la vitesse supérieure.
Ils ont organisé un rassemblement pour attirer l’attention premièrement du ministre des Transports et voies de communication avant d’atteindre d’autres personnalités. Lors de ce sit-in au siège du ministère, Mozart Luhembwe, porte-parole de revendicateurs a qualifié de rocambolesque les raisons ayant conduit à la liquidation de la STUC. «Cette société a été liquidée suite au manque de pièces de rechanges ainsi qu’à la  suppression de la subvention par le ministère des Transports et Voies de communication», a-t-il regretté. Cette fois-ci, les anciens agents de la STUC se montrent plus qu’intransigeants.
Impliquer le Chef de l’Etat
Mozart Luhembwe a précisé qu’en cas de non satisfaction, ils vont soumettre leur requête au Chef de l’Etat, en sa qualité de garant de la paix sociale en RD-Congo. «Si nous ne sommes pas reçus par notre ministre de tutelle, nous resterons ici jusqu’à ce que la satisfaction nous soit accordée. Comment pouvons-nous rentrer à la maison alors que les enfants n’ont pas à manger, n’étudient plus et que nous éprouvons des difficultés pour faire soigner les nôtres. Déjà, à cause de cette situation, nous pleurons nos anciens collègues», a-t-il tonné.
Et d’ajouter: «le cas le plus récent de nos amis décédés est celui de Papa Kalombo dont nous n’étions pas capables d’organiser les obsèques. Je vous rassure que si nous n’obtenons pas satisfaction à nos requêtes, nous serons obligés de saisir le Premier ministre et le Chef de l’Etat, en dernier lieu».
Ils espèrent que la solution viendrait du Chef de l’Etat. Le vendredi 18 septembre 2015, sur le Boulevard devant le siège du ministère des Transports et Voies de communications, les manifestants n’ont pas réussi à déposer leur memo. Ils ont été dispersés par la police. Les manifestants affirment qu’ils ne lâcheront pas prise, jusqu’à ce que les autorités trouvent la solution à leurs demandes.
«Même si la police nous disperse aujourd’hui, nous reviendrons. Nous n’avons plus peur puisque nous sommes déjà en train de mourir, alors ni la mort physique ni les arrestations nous ferons reculer», a déclaré un des manifestants visiblement décidés à aller jusqu’au bout de leur démarche. Lors de ce sit-in, le cabinet du ministre des Transports et Voies de communication et le directeur général de l’ex-STUC ont ouvert des pourparlers en vue de trouver la solution à cette situation qui touche plus de 1727 agents et anciens cadres de cettte ancienne société de transport en commun.
Mymye MANDA

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