Le nombre des personnes exposées aux risques des conflits et des catastrophes naturelles en RD-Congo augmente. Et, l’instabilité évolue de façon très rapide causant une détérioration de la qualité du système éducatif et de son accès. Prioriser l’accès à l’éducation des enfants, jeunes et adultes dans la situation d’urgence et de crise jusqu’au relèvement, c’est le leitmotiv qui a conduit l’ONG Save the children à organiser deux journées de réflexion en vue d’intégrer les «Normes minimales contextualisées de l’éducation pour la paix et éducation en situation d’urgence -INEE», en anglais, dans le système éducatif RD-congolais. Les lampions se sont éteints.
Tenues du jeudi 15 au vendredi 16 juin 2017, ces assisses se sont déroulées au Salon Salonga 1 de Pullman Hôtel -ex-Grand Hôtel Kinshasa. Thème: «Quelle stratégie pour l’intégration des normes minimales INEE contextualisées dans la stratégie nationale de l’éducation pour la paix et à l’EiE?». Pour se faire, les participants à la clôture à ce rendez-vous sont partis de la problématique de l’identification des différents documents de politique éducative de la RD-Congo, l’identification des normes INEE déjà prises en comptes dans les documents de politique et, enfin, la proposition d’une stratégie d’intégration de ces normes dans la stratégie de l’éducation pour la paix et l’éducation pour la paix et l’éducation dans la situation d’urgence.
«Le manuel INEE est un outil sur lequel les états peuvent prendre un ensemble d’engagement concrets pour mieux protéger l’éducation en situation d’urgence et soutenir les programmes humanitaires qui favorisent la continuité de l’éducation en temps de crise», a indiqué Nicole Laffola, représentante de la directrice-pays de Save the children international.
En RD-Congo, l’éducation de base est un droit fondamental et gratuit. L’accès de tous à des possibilités d’éducation pertinentes et de qualité est soutenu par les documents et textes de loi. Cependant, le pays est touché par des violences et les conflits armés. Déjà en 2015, le Nord-Kivu comptait une population de 5 687 820 personnes dont 2 287 319 victimes du conflit entre les forces armées de la RDC –FARDC- et les différentes coalitions armées, selon les regroupements.
C’est dans cette optique que l’ONG Save The Children a, du jeudi 15 au vendredi 16 juin 2017, réfléchi sur la mise en place des stratégies et programmes scolaires pertinents du point de vue culturel, social et linguistique à intégrer dans le système éducatif en RD-Congo en vue de fournir une éducation formelle, appropriée au contexte et aux besoins particuliers des apprenants. Autour de la question: «Quelle stratégie pour l’adopter pour l’intégration des Normes minimales INEE contextualisées dans la stratégie nationale de l’éducation pour la paix et à l’EiE?», cette réunion tenue au Salon Salonga 1 de Pullman Hôtel –ex-Grand Hôtel de Kinshasa, s’affichait les objectifs suivants: l’identification des différents documents de politique éducative de la RD-Congo déjà élaboré, l’identification des normes INEE déjà prises en comptes dans les documents de politique et la proposition d’une stratégie d’intégration des Normes INEE dans le domaine de l’éducation pour la paix et l’éducation dans la situation d’urgence.
Il importe d’indiquer que les Normes minimales pour l’éducation, développées par INEE, acronyme anglais du Réseau inter-agences pour l’éducation en situations d’urgence, ont pour mission: l’amélioration de la qualité de la préparation, de l’intervention et du relèvement en éducation; l’augmentation d’accès à des opportunités d’apprentissage pertinents dans un environnement sûr pour tous les apprenants, indépendamment de leur âge, de leur sexe ou de leurs capacités; et enfin, la garantie de la redevabilité et une coordination solide pour une offre éducative appropriée dans les situations d’urgence et jusqu’au relèvement. Ces normes assurent l’accès à l’éducation des enfants, jeunes et adultes en situation d’urgence, et font également écho aux convictions fondamentales du Projet Sphère: toutes les mesures possibles doivent être prises pour atténuer les souffrances humaines causées par les désastres et les conflits. Ces normes basées sur les Droits de l’homme, plus particulièrement sur le Droit à l’éducation, ont été contextualisées pour répondre de façon plus pertinente au cas du Nord-Kivu.
«Il s’agit de renforcer la capacité des participants en éducation d’urgence dans le but de travailler de manière plus efficace dans les contextes d’urgence, fournir des outils pratiques révisés aux acteurs impliqués dans l’éducation et de soutenir également le développement des principes communs pour la mise en œuvre de stratégies et activités, fournir des clefs de réflexion pour les travaux futurs de préparation aux urgences ainsi que des outils pour être plus efficaces et diminuer les détails d’intervention, assurer un meilleur niveau de redevabilité et de coordination dans la délivrance de programmes d’Education d’urgence, appuyer le plaidoyer auprès des acteurs étatiques en prévision de réformes futures tenant compte de la situation d’urgence», lit-on dans le document de Normes minimales de l’éducation en situation d’urgence conçu par le Réseau Inter-agences composé de praticiens et décideurs politiques afin d’assurer à toutes les personnes le droit à une éducation de qualité et à un environnement d’apprentissage sûr en situation de crise. Il est plus destiné aux acteurs éducatifs RD-Congolais mais plus particulièrement les ministères en charge de l’éducation, les autorités de la région du Nord-Kivu. «Le manuel INEE est un outil sur lequel les états peuvent prendre un ensemble d’engagement concrets pour mieux protéger l’éducation en situation d’urgence et soutenir les programmes humanitaires qui favorisent la contunuité de l’éducation en temps de crise», a indiqué Nicole Laffola, représentante de la directrice-pays de Save The Children international.
Schilo TSHITENGA
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