Dans le cadre de la mise en œuvre de la déclaration sur la sécurité des écoles en RD-Congo, Save the children a organisé, le lundi 30 septembre 2019 à Pullman hôtel, un atelier d’évaluation du suivi des recommandations issues de la table ronde organisée au mois d’avril 2018. A cette occasion, Béatrice Coly a, au nom de la représentante pays de cette institution, souligné que les enfants vivant dans les zones de conflits ont comme besoins prioritaires la scolarisation et l’accès à la nourriture mais aussi aux soins de santé de qualité.
Près de 17 mois après la table ronde sur la mise en œuvre de la déclaration sur la sécurité des écoles en RD-Congo tenue en avril 2018, Save the children est passé à l’évaluation mardi 30 septembre 2019 au Pullman hôtel, dans la commune de la Gombe. Organisé en partenariat avec le groupe de travail technique conjoint -GTTC- et Cluster Education, cet atelier d’évaluation s’est également proposé de faire le suivi des recommandations issues de ladite. Selon Béatrice Coly, la RD-Congo a ratifié la déclaration sur la sécurité des écoles, en juillet 2016. La ratification de cet instrument juridique est un engagement politique prise par la RD-Congo dans la protection des élèves lors des attaques perpétrées par les groupes armés contre les écoles. «Dans le cadre de l’opérationnalisation des lignes directrices pour la protection des écoles et universités contre l’utilisation militaire pendant les conflits armés et après l’endossement, par la RD-Congo, de cette déclaration sur la sécurité dans les écoles durant les conflits armés, le groupe de travail technique conjoint, le Cluster avec l’appui financier de Save the children ont organisé en septembre 2016 et en avril 2018 deux tables rondes à Kinshasa», a-t-elle rappelé. Et de préciser: «ces deux tables rondes portaient sur la mise en œuvre de la déclaration d’Oslo sur les lignes directrices pour la protection des écoles et des universités contre l’utilisation militaire durant les conflits armés». A l’issue de ces deux tables rondes, plusieurs recommandations ont été formulées. Un suivi de l’approbation par la RD-Congo de la déclaration sur la sécurité dans les écoles et l’endossement des lignes directrices par la RD-Congo s’imposait. Pour une meilleure applicabilité, Coly a préconisé un plaidoyer en vue de leur intégration dans la législation nationale. A l’en croire, il faudra mettre les bouchées doubles dans la sensibilisation sur la protection des droits des enfants à l’éducation et de la protection des écoles contre les attaques. Aussi, a-t-elle proposé aux gouvernants, il faudra penser à une mise à jour des manuels militaires. Au cours de cette journée de réflexion, les participants ont revu les six lignes directrices de la déclaration sur sécurité et la sureté des écoles, ainsi que les résultats sur les cas d’attaques contre les écoles au Nord et Sud-Kivu. Les six lignes directrices indiquent entre autres que «les écoles et les universités en fonctionnement ne devraient en aucune façon être utilisées par les forces combattantes». Dans la mesure du possible, les parties prenantes aux conflits devraient intégrer ces lignes directrices dans leurs doctrine, manuels militaires, règles d’engagement, ordres opérationnels et autres moyens de diffusion, afin d’encourager la pratique appropriée tout au long de la chaine de commande. Mymye MANDA