Alors que toutes les batteries sont en train d’être mises en marche pour permettre au pays d’aller aux élections, la Nouvelle société civile congolaise -NSCC- s’est dite consciente de la nécessité d’encadrer pédagogiquement la population à la base. Et ce, afin de l’amener à un comportement responsable lors des élections. Dans ce souci, la NSCC vient de lancer un projet de promotion de la culture démocratique, électorale et participation citoyenne. Il concerne, dans un premier temps, les provinces du Kongo central et de Maï-Ndombe. Il a été officiellement lancé mercredi 22 juin dernier par Corneille Naanga, président de la Commission électorale nationale indépendante -CENI. A en croire Jonas Tshiombela, coordonnateur national de la NSCC, ledit projet vise un accompagnement pédagogique des aspirations de la population RD-congolaise dans sa foi et attachement aux principes d’un Etat des droits et à l’ancrage des meilleurs pratiques de la gouvernance démocratique et électorale à la base.
La Nouvelle société civile congolaise -NSCC- a procédé mercredi 22 juin dernier à la paroisse Notre Dame de Fatima au lancement d’un nouveau projet d’éducation civique et électorale. Nommé: «Promotion de la culture démocratique et électorale», ledit projet s’exécutera sur deux sites, à savoir: la cité de Lukala, dans la province du Kongo-Central, et la ville de Nioki, dans la province de Maï-Ndombe. Bénéficiant d’un appui financier de la Coopération suédoise et de Diakona RD-Congo, ce projet s’étalera sur une période de 4 ans, soit de 2016 à 2020, mais avec une période expérimentale allant de mai 2016 à janvier 2017. A travers cette initiative, la NSCC entend lutter contre l’ignorance de la culture démocratique et électorale, notamment dans les milieux ruraux. «Comme on peut l’observer, parmi les facteurs pertinents pouvant influencer la construction solide d’un système de gouvernance démocratique dans des pays post conflits et présentant un déficit criant en matière de la culture démocratique, figure en bonne place la promotion de la culture démocratique et électorale à la base. Si dans les centres urbains, ce déficit est controversé, il est beaucoup plus prononcé dans le milieu rural. L’action qui sera mise en œuvre à travers ce projet se présentera comme un palliatif et correctif à ce déficit dans l’encadrement de la population locale», a confié Tshiombela. Par ailleurs, il a révélé que des nombreux défis restent à relever dans le cadre dudit projet. Il s’agit, entre autres de l’insuffisance des moyens financiers et logistiques extrêmement limités, la contradiction des politiques et des législations mises en place avec les aspirations des citoyens moyens, ainsi que l’incertitude d’un lendemain meilleur. Comme tout projet, cette initiative de la NSCC qui a pour objectif global la promotion de la culture démocratique et principes de l’Etat des droits, comprend également des objectifs spécifiques. Il s’agit de mettre à jour la cartographie des Organisations de la Société civile -OSC- locales, des organes de médias et autorités locales des Entités territoriale décentralisée -ETD- sur les deux sites d’intervention de l’action du projet; mettre en place une dynamique locale OSC, femmes, médias et autorités locales des ETD d’appropriation de la culture électorale et démocratique à la base; renforcer les femmes et promouvoir le mécanisme des actions positives d’accompagnement de sa participation politique dans le processus électoral, etc. Au total, 20 organisations de la Société civile locale dont 10 issues des OSC de promotion des droits de la femme, 10 médias locaux et 12 autorités locales issues des ETD, seront bénéficiaires de ce projet. Les populations locales habitant les cités de Lukala et Nioki ainsi que leurs environs seront les bénéficiaires indirects du projet. «La NSCC et ses partenaires bénéficiaires directs de terrain fonderont l’action du projet sur une stratégie méthodologique basée sur le plaidoyer, l’appropriation et la pérennisation. Cette méthodologie sera centrée sur la responsabilisation, la participation citoyenne et le transfert de compétences au niveau local», a souligné Jonas Tshiombela. Il a également précisé que le projet servira de cadre pour la bonne pratique démocratique en vue d’influencer qualitativement et quantitativement les électeurs. Ayant officiellement lancé ce projet, Corneille Naanga, président de la CENI, a souhaité que ce dernier puisse se répandre sur l’ensemble du pays, surtout avec la révision du fichier électoral qui sera bientôt lancé pour l’identification et l’enrôlement des électeurs. Le patron de la centrale électorale a laissé entendre que cette opération sera lancée dans le Nord Ubangi qui a été choisi comme province pilote.
Guylain LUZAMBA
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