«Au-delà des éléphants», la nouvelle approche sur la conservation des écosystèmes en Afrique centrale initiée par l’Union européenne tiendra, cette fois-ci, compte non seulement de la protection des éléphants, mais aussi aux besoins des populations riveraines des parcs nationaux et aires protégées. Une approche communautaire.
La délégation européenne a présenté sa nouvelle approche sur la conservation des écosystèmes en Afrique centrale. Alors que les éléphants comptent parmi les espèces protégées en voie d’extinction dans les pays du Bassin du Congo, en RD-Congo, il existe également un nombre élevé de la population qui a également besoin d’être sécurisée de manière durable. C’est en ce terme que se résume la nouvelle approche de l’Union européenne sur la protection de la faune et le développement communautaire.
Au-delà des éléphants
«On va au-delà des aires protégées, des parcs où se situent la plupart des éléphants. Notre analyse part du constat selon lequel la conservation des éléphants, par exemple, n’est pas durable par ce qu’elle manque de légitimité auprès des humains», a expliqué Romain Callaque, expert du programme B4 Life à la Commission européenne. De son côté, le directeur général de l’Institut congolais pour la conservation de la nature -ICCN-, Cosma Wilungula a reconnu que cette stratégie va répondre aux préoccupations des populations riveraines qui seront davantage impliquées dans le processus. «Cette stratégie nous amène au moins 50% des ressources pour apporter une agriculture durable à notre population. Donc, désormais, on aura des semences améliorées, une bonne exploitation agricole sur de petits espaces pour que les gens n’envahissent plus les parcs. Nous aurons même de l’énergie rurale». Cette nouvelle stratégie va améliorer les conditions de vie des populations riveraines des parcs, qui se considéraient comme des laissés-pour-compte dans la cause de la conservation de la nature.
Parousia MAKANZU
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