Dans un mémorandum adressé à la présidente de l’Assemblée nationale, la Société civile exige la présence d’une femme à la tête de la Commission électorale nationale indépendante -CENI-. Cette institution d’appui à la démocratie qui doit être dirigée par une femme, nécessite une restructuration en vue de corriger les erreurs et abus constatés lors de dernières élections de 2018-2019. Tel est le vœu des signataires du mémo qui se trouve déjà sur la table de la présidente de la Chambre basse du Parlement RD-congolais. Les hommes et les femmes qui ont apposé leurs signatures sur ledit document estiment qu’il existe des femmes compétentes évoluant au sein de la Centrale électorale depuis des années. Ces filles-maisons, soulignent les membres de la Société civile, méritent bien de piloter la CENI parce qu’ayant de l’expertise avérée pouvant leur permettre de mener à bon port les élections en RD-Congo.
La Société civile RD-congolaise a remis dernièrement un mémorandum à la présidente de l’Assemblée nationale, Jeanine Mabunda. Au nombre des préoccupations contenues dans ce mémo, figurent la restructuration de la Centrale électorale et la nécessité de désigner une femme à la tête de cette institution d’appui à la démocratie. Restructuration parce qu’il faut corriger les erreurs et abus constatés lors de dernières élections de 2018-2019 que le pays a organisées. Pour la Société civile, l’heure est venue pour que la représentativité des femmes dans les institutions publiques, et notamment celles d’appui à la démocratie devienne une réalité, et ce, conformément à la Constitution de la République. Dans ce document de quatre pages, outre les questions liées au budget de l’Etat exercice 2020, trois autres points ont été épinglés. Il s’agit de la décentralisation, du respect des droits de la femme et de la restructuration de la CENI.
S’agissant de la décentralisation, les signataires dudit mémo se sont prononcés pour sa poursuite et ont exigé la délimitation des Entités territoriales décentralisées -ETD-. Ils ont aussi exigé la désignation régulière des organes de gestion de ces entités ainsi que l’organisation effective des élections locales. Etant donné que cette étape est considérée comme le reliquat du processus électoral en cours ayant abouti à la mise en place de l’institution Président de la République et des deux chambres du Parlement national. Pour ce qui est du respect des droits de la femme, la Société civile exige tout simplement le respect des prescrits de la Constitution au sujet du quota réservé à la femme dans les institutions publiques. Quant à la restructuration de la CENI, les membres des organisations de la Société civile pensent que la question de restructurer la Centrale électorale reste primordiale.
Cette restructuration, soulignent-ils, devra tenir compte de la dépolitisation de cette institution d’appui à la démocratie. Pour y parvenir, ne cessent-ils de marteler, il faudra nommer des technocrates, des véritables experts, à l’exemple du président Corneille Naanga, qui est un fils-maison. En réalité, les signataires du mémorandum souhaitent que la gestion de la CENI soit confiée, cette fois-ci, à une femme. «Une femme. Et pas n’importe laquelle. Mais une fille-maison. Et puisque la désignation des membres du bureau de la CENI dépend des partis et regroupements politiques, il faut que les forces politiques aient le courage de recruter les enfants-maisons», ont souligné les membres de la Société civile.
Quant à la présidence de cette institution d’appui à la démocratie, les signataires du mémo martèlent sur le fait que les confessions religieuses n’ont pas l’exclusivité étant donné que la Société civile est plurielle. «Si l’Eglise a eu à gérer la CENI à 3 reprises avec l’abbé Malamalu1 et 2, le pasteur NgoyMulunda, et Corneille Naanga, cela ne constitue pas une loi ou une parole d’évangile», ont indiqué les membres des organisations de la Société civile ayant signé le mémo remis à la présidente de l’Assemblée nationale. Dans l’entendement des membres des organisations de la Société civile, il existe,au sein de la CENI, es compétences féminines capables de diriger cette institution. «Un accent particulier devra également être mis sur l’expertise maison, laquelle devra constituer un atout majeur dans la gestion, à l’exemple de l’actuel président Corneille Naanga dont les prouesses et le sens élevé de professionnalisme électoral ne sont plus à démontrer», ont lâché les dépositaires dudit mémo. Et de continuer: «la Société civile met déjà en garde contre les enfants-maisons fabriqués de toute pièce. Nous avons besoin d’une femme qui devra jouir d’une expérience accumulée depuis la création de la Centrale électorale jusqu’à ce jour, et plus précisément dans les opérations et le traitement des contentieux électoraux. Une femme qui sera à même de bien diriger la CENI». Ce memo fait débat.
Dorian KISIMBA