La nuit du mercredi 27 mars était cauchemardesque pour les populations de la cité du territoire de Masimanimba, ex-Fumuputu, dans la province du Kwilu. Et pour cause, l’évasion des détenus de la prison centrale du territoire a plongé la cité dans l’émoi à la suite des tirs nourris qui s’en étaient suivis. Cette situation qui a eu lieu aux environs de 22h30’ a pratiquement troublé toute la cité qui, d’entrée de jeu, ne comprenait pas ce qui se passait au niveau des locaux administratifs du territoire. «Les policiers commis à la garde de la prison étaient pris de court. Informés, ils s’étaient mis à la poursuite des évadés en tirant à balles réelles.
Les événements ont ainsi fait deux morts et des blessés graves. Ces tirs d’armes lourdes ont créé une véritable panique dans les quatre coins de la cité de l’ex-Fumuputu», a indiqué un habitant dont la maison est juste à côté de cette maison carcérale. Et d’ajouter: «au nombre des évadés se trouvent des bandits de grands chemins. Voilà pourquoi la population craint des actions de représailles de la part de ces inciviques qui risquent de reprendre leurs habitudes de s’attaquer aux paisibles citoyens».
Reconnue comme une cité pacifique, Masimanimba a connu une nuit angoissante au regard des tirs d’armes lourdes qui retentissaient à la poursuite des évadés. Terrés dans leurs maisons, c’est seulement le matin du jeudi 28 mars que les habitants s’étaient rendus compte qu’il s’agissait de l’évasion des détenus de la maison carcérale de la cité, chef-lieu du territoire de Masimanimba.
En fait, les populations de cette entité ont vécu une situation qu’elles n’ont jamais connu depuis belle lurette. «La prison centrale de Masimanimba se trouve dans un état de dégradation très avancé. Ce qui a facilité les détenus de se frayer un chemin à partir de la toiture. Il revient aux autorités du ministère de la Justice de penser à la réhabilitation de toutes les prisons de la République surtout du Congo profond qui accusent un délabrement sans précédent», a souligné le même habitant.