
À l’occasion de la célébration de la Journée du 8 mars dédiée à la femme, la structure Prodige Lisungi a effectué une descente le mercredi 08 mars au home ORPER Maman Suzanne, situé dans la commune de Kasa-vubu. Ici, l’Asbl a consacré cette journée à la sensibilisation sur l’hygiène menstruelle avec les jeunes filles, lesquelles sont privées d’une base solide parentale. Ladite journée a occasionné un moment de réflexion, échange et d’apprentissage des leçons à pratiquer dans la vie quotidienne, en partenariat avec «La serviette hygiénique confort».
Partant du thème de la journée du 8 mars défini et retenu par les Bations unies pour cette année, à savoir: «Pour un monde digital inclusif: innovation et technologie pour l’égalité des sexes», ce sujet trouve sa force dans l’équitabilité entre l’homme et la femme, tout en ayant le même statut et en bénéficiant des mêmes conditions afin de réaliser pleinement les droits fondamentaux de la femme et contribuer au développement national, politique, économique, social et culturel. Le thème pris en compte au niveau national parle de «l’autonomisation des femmes et filles dans le contexte de lutte contre le changement climatique et la réduction de risque des catastrophes». I
l a été exposé pour désigner les variations à long terme de la température et des modèles météorologiques. Il peut s’agir de variations naturelles, dues par exemple, à celles du cycle solaire. Ces deux thèmes ont été réduits au niveau des enfants en «hygiène environnementale», dispensé par le Docteur Fady Tanga Mpetembe, avec comme sous thème: «Les règles ne sont ni honteuses, ni sales».
Lors de sa prise de parole, le Dr. Fady Tanga a pu expliciter sur l’étape qu’interviennent les règles, les attitudes à adopter pendant cette période ainsi que l’utilisation des serviettes hygiéniques. «Les menstruations sont le processus mensuel de rejet du sang et des tissus de l’utérus qui commence généralement avant l’adolescence et se termine à la ménopause. Les règles se hissent encore en haut de la liste des tabous relatifs à la santé sexuelle et reproductive. D’après cette enquête réalisée, 15% des sondées éprouvent des difficultés à parler librement de ce sujet avec leurs proches», a-t-elle déclaré.
Pour enrichir son exposé, le Dr Fady Tanga a ajouté que «le manque d’accès à la gestion de l’hygiène menstruelle peut avoir un impact considérable sur notre vie de tous les jours, mais il en est rarement question». Selon lui, les préjugés entourant les règles et les produits d’hygiène pour les menstruations compliquent les discussions ouvertes et honnêtes sur la façon d’améliorer l’accès à l’hygiène menstruelle. «Un sentiment de gêne est souvent relié aux menstruations», a-t-il fustigé. Donnant la parole au deuxième intervenant, François Jibikila Kabemba, celui-ci a dit que pendant l’adolescence, les enfants développent la pensée logique, la capacité d’abstraction.
«Cette sophistication accrue mène à une prise de conscience accrue de soi et à la capacité à réfléchir sur son propre être. En raison des nombreux changements physiques notables de l’adolescence, cette conscience de soi se transforme souvent en auto-conscience, avec un sentiment d’accompagnement d’étrangeté», a-t-il indiqué. Puis: «L’adolescent a également des préoccupations concernant son apparence et attractivité physiques et une sensibilité accrue aux différences par rapport à ses pairs». La structure Prodige Lisungi a été créée le 29 août 2021 dans le but d’aider les démunis.
Deborah MATEYI