Société

Irina Bokova : «Nous devons renouer avec les valeurs de ce grand défenseur des opprimés»

Chaque 18 juillet, le monde entier célèbre la Journée internationale Nelson Mandela. Le combat mené par cette icône en faveur de la défense et la promotion des droits de l’homme en Afrique du Sud et pour lesquelles il a passé plusieurs décennies en prison, a créé des émules dans tous les cinq continents où les gens épris de paix et de justice ne cessent de s’en inspirer pour l’avènement d’une société libre et démocratique. Un modèle, une référence, un idéal à suivre non seulement par tous les Africains, mais aussi au-delà des mers et des océans au regard des objectifs nobles contenus dans la démarche de «Madiba», ce grand défenseur des opprimés.
L’opinion se souviendra de l’appui inconditionnel de l’ex-Zaïre au combat livré par Nelson Mandela pendant toutes les années d’incarcération et l’African national congress-ANC. Dès sa sortie de prison en 1990, ce grand homme d’Etat a effectué son premier déplacement à l’étranger à Goma, dans le Nord-Kivu pour remercier de vive voix le maréchal Mobutu Sese Seko ainsi que le peuple RD-congolais.
Fort de la reconnaissance de cette haute lutte qui continue d’inspirer à la fois confiance, respect et admiration, certaines avenues et places publiques du pays portent son prestigieux nom, sans oublier d’autres organisations de défense des droits humains. Force est de regretter malheureusement que le monument lui dédié sur le boulevard du 30 juin à Kinshasa demeure caché à l’abri des regards en diagonale du petit collège Boboto et tarde à regagner son site initial à la place Mandela.
Idéal d’une société libre et démocratique
La dimension universelle de l’idéal incarné par le plus grand prisonnier de l’histoire n’a pas laissé indifférents les dirigeants des Institutions internationales. C’est le cas notamment de Mme Irina Bokova, directrice générale de l’Organisation des Nations-Unies pour l’éducation, la science et la culture -UNESCO-  qui saisit l’opportunité de la célébration de la Journée internationale Nelson Mandela pour rappeler au monde entier la quintessence de l’un des discours historiques de l’illustre disparu.
Cette allocution mémorable a été prononcée lors du procès de Rivonia, l’impliquant ainsi que ses compagnons de lutte pour les infractions de détention d’armes et de tentative de renversement du gouvernement sud-africain en plein apartheid.
Au cours de l’audience du 20 avril 1964 consacrée à la présentation de ses moyens de défense, Nelson Mandela a déclaré : «J’ai chéri l’idéal d’une société libre et démocratique dans laquelle toutes les personnes vivraient ensemble en harmonie et avec les mêmes opportunités. C’est un idéal pour lequel je souhaite vivre et que j’espère accomplir». Et d’ajouter : «Mais si besoin est, c’est un idéal pour lequel je suis prêt à mourir».
Renouer avec les valeurs du grand défenseur des opprimés
Irina Bokova indique : «Aujourd’hui malgré les décennies qui nous séparent de ces paroles, l’idéal tant rêvé par Nelson Mandela reste un rêve lointain pour nombre de nos sociétés. Des milliers de femmes et d’hommes à travers le monde sont toujours emprisonnés, torturés et exécutés pour avoir défendu cet idéal de paix et d’égalité dans leur pays».
«En célébrant la journée Nelson Mandela, nous honorons celles et ceux qui se sont battus et continuent de se battre pour la liberté, la dignité et les droits de l’homme», poursuit-elle tout en insistant sur le fait que «ce combat n’a jamais été aussi important, dans nos sociétés contemporaines fragilisées par la multiplication et l’accumulation des tensions qu’elles soient économiques, sociales, politiques ou climatiques».
La directrice générale de l’UNESCO conclut: «Nous devons plus que jamais renouer avec les valeurs de ce grand défenseur des opprimés, profondément humaniste pour reconstruire des sociétés où chacun et chacune aspirent à vivre ensemble dans la diversité et le respect».
Harmony FINUNU

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