
Le nouveau bourgmestre de la commune de Makala a officiellement pris ses fonctions à la faveur de la cérémonie de remise et reprise qui a eu lieu le jeudi 5 janvier dernier. Une entrée en service qui coïncide avec la recrudescence du banditisme urbain dû au phénomène Kuluna dans la commune de Makala. Comme pour dire que Baudouin Vongi a du pain sur la planche dans la mesure où il a l’obligation non seulement de relever ce premier défi de sécuriser les habitants de Makala et leurs biens, mais aussi de faire régner l’ordre sur l’étendue de sa juridiction. A cela s’ajoute l’épineuse question d’insalubrité qui gangrène cette partie de la ville de Kinshasa.
Aussitôt installé, le nouveau locataire de la maison communale de Makala a réuni une bonne frange de la population constituée essentiellement des jeunes pour un échange autour des problèmes qui touchent ou freinent le développement de la commune de Makala. Baudouin Vongi leur a signifié que la lutte contre l’insécurité est l’une de ses priorités. Et pour y parvenir, il a promis de changer des méthodes en rectifiant les tirs afin de ramener la quiétude dans sa commune. Lors de son passage à la RTGA, Joseph Olongo, président du Conseil communal de la jeunesse de Makala -CCJM-, a sollicité l’implication du Chef de l’Etat Félix Antoine Tshisekedi pour mettre fin au banditisme urbain qui a pris des allures inquiétantes à Makala. Selon lui, le problème du phénomène «Kuluna» incombe les éléments de la Police nationale congolaise -PNC- alors qu’ils sont censé d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens.
«Après la nomination de nouveaux bourgmestres, si rien n’est fait dans le sens d’éradiquer ces fléaux, les habitants n’auront que leurs yeux pour pleurer. La journée comme la nuit, les habitants ont peur de circuler librement à cause de ces bandits urbains», a-t-il déclaré. Et poursuivre : «nous avons l’impression que la commune de Makala n’est pas reconnue dans la sphère politico-administrative puisqu’on n’a jamais entendu parler du problème de notre commune dans des conseils des ministres. Chose étonnante, à Makala, les policiers et les kuluna sont devenus des amis. Ils ont créé des affinités; ils mangent et boivent ensemble. Lorsqu’un bandit commet un acte de barbarie, la police intervient toujours en retard. Au lieu d’arrêter les fauteurs de troubles, ils font le contraire. L’insuffisance de policiers et des armes pose aussi problème pour mettre fin à cette histoire dans notre juridiction, voilà pourquoi parfois, les policiers collaborent avec les civils, anciens bandits, pour augmenter l’effectif».
Vu la situation sécuritaire alarmante que traverse la commune de Makala, certaines personnes ont peur de se rendre aux différents centres pour les opérations d’identification et d’enrôlement des électeurs en prévision des joutes électorales de décembre 2023.