Journaliste de formation Eugène Kandolo, est un coach en développement personnel, très réputé dans la capitale RD-congolaise et dans d’autres villes du pays. Il a dans son actif plusieurs ouvrages édités et publiés par les éditions Possibles dont il est promoteur. Dans un entretien avec «AfricaNews» l’intéressé a déballé sa vision du concept «coaching», en RD-Congo. De la prolifération des gens se revendiquant coach, du regard dédaigneux des uns, et le côté dubitatif des autres sur ce phénomène, l’interlocuteur de votre rédaction n’a pas tari des mots, tout est passé au peigne fin.
Pour lui, le coaching en développement personnel n’est pas si mauvais en soi, car il est porteur d’espoir dans une société en perte de vitesse et en manque de modèle et de leadership pour la jeunesse. Il a de ce fait cité en exemple quelques exploits de ses services en tant que coach «dès ma jeunesse beaucoup de parents recouraient à moi, pour recadrer leurs enfants et leur servir de modèle, et j’ai beaucoup d’exemples des gens qui s’en sortiraient mal s’ils n’avaient pas connu le coaching en développement personnel», a-t-il dit
De son point de vue, un coach en développement personnel est un acteur majeur dans le processus du devenir d’une société, et dans la transformation de celle-ci. Ce dernier par son action intervient là où l’Etat et l’école ont échoué, et pour une communauté en proie au banditisme urbain et à la délinquance juvénile, la propension des jeunes à s’intéresser au développement personnel ne peut être vu de mauvais œil
Eugène Kandolo pense que la prolifération des individus estampillés coach en développement personnel, s’explique par le fait que le RD-Congolais est enclin à mimer ce que fait l’autre, plutôt qu’à innover. «Cette tendance des jeunes à tous vouloir devenir coach en développement personnel est la résultante de notre caractéristique en tant que peuple. Nous aimons bien copier ce que fait l’autre, quand le phénomène marché de Lufu avait commencé, ce n’était qu’une poignée des gens, mais après c’était une ruée vers cette contrée», a-t-il expliqué, avant d’ajouter que «au lieu de s’alarmer nous devrions plutôt voir dans cette recrudescence une chance, pour notre société pour l’encadrer et l’accompagné afin d’avoir une jeunesse utilitaire demain»
Quant au mépris que certains réservent au coaching en développement personnel, Eugène Kandolo est optimiste et affirme que cela n’est pas un cas isolé de la RDC, il a notamment cité la France et les Etats Unis d’Amérique où ces derniers ne font pas l’unanimité non plus. Il a balayé d’un revers de la main, la thèse selon laquelle un coach en développement personnel est un psychologue. Pour lui, une telle affirmation est une fausseté et relève d’une vision édulcorée de cette pratique, qui est une science à part entière.
Christopher KHONDE
