Société

Elevé à la tête de la SINELAC, Ingele Ifoto milite pour la réhabilitation de la Centrale de Ruzizi II

La Société internationale d’électricité des pays des Grands Lacs -SINELAC- a, jeudi 22 juin 2017 à Bukavu, dans la province du Sud-Kivu, tenu sa 25ème Réunion ordinaire de l’Assemblée générale. A la faveur de ces assises, le ministre RD-congolais de l’Energie et Ressources hydrauliques, Jean-Marie Ingele Ifoto, a été désigné président du Conseil d’administration de cette structure, pour un mandat d’un an.
Le ministre Ingele a remplacé à ce poste Côme Manirakiza, ministre de l’Energie et des Mines du Burundi. Aussitôt investi, Ingele Ifoto a, dans son mot de circonstance, plaidé pour une réhabilitation urgence de la Centrale hydroélectrique de Ruzizi II. A l’en croire, le rapport annuel de l’exercice 2016 fait état de la vétusté des équipements de ladite centrale, vieux de 28 ans, avec des groupes et équipements qui n’ont jamais subi de révision.
Pour le ministre RD-congolais de l’énergie et Ressources hydrauliques, la réhabilitation de la Centrale hydraulique de Ruzizi permettra non seulement l’amélioration qualitative et quantitative de l’accès à l’électricité mais aussi va booster le développement socio-économique des Etats membres de la SINELAC.
«Cette réhabilitation s’impose à nous comme une absolue nécessité et les efforts doivent être conjugués pour qu’elle soit opérationnelle dans les meilleurs délais. Cela va garantir une fourniture continue de l’énergie électrique aux trois sociétés nationales d’électricité», a-t-il plaidé. La préoccupation de Jean-Marie Ingele Ifoto a vite trouvé de réponse. Sans plus tarder, l’Assemblée générale a, pour sa part, noté l’urgence de la réhabilitation et de la fiabilisation de cette centrale. Ce, après avoir suivi une présentation sur l’état de la Centrale de Ruzizi II et sur l’état d’avancement des études de réhabilitation et des réformes institutionnelles.
Par ailleurs, l’Assemblée générale a recommandé à la SINELAC et à l’EGL d’accélérer le processus déjà engagé tout en veillant à la séparation de Ruzizi I et Ruzizi II en tant qu’entité, dont les propriétaires et organes de décision sont différents. Pour parer à la situation d’urgence, les membres de l’assemblée ont demandé d’identifier les priorités des travaux, sur base des études existantes, à financer sur fonds propres et proposer un plan de financement y relatif à soumettre à l’Assemblée générale dans un mois, à compter à partir du 22 juin 2017.
C’est sur base de ce rapport qu’ils détermineront la date de l’Assemblée générale extraordinaire. En dehors de la présentation et l’approbation du rapport du Conseil d’administration pour l’exercice 2016, la nomination statutaire a également constitué un des temps forts de cette réunion. Le Rwanda et le Burundi ont respectivement nommé leurs mandataires. Pour la RD-Congo, le ministre de l’Energie a promis de le faire incessamment, le temps d’étudier le dossier.
2016, une année aussi performante pour la SINELAC
En dépit des conditions d’exploitation difficiles comme l’indique le rapport de l’exercice 2016, la SINELAC a enregistré une bonne performance en 2016 et a atteint une production de 242 137,1 MWh sur une prévision de 210 GWh pour la première fois, soit un dépassement  de 12,6% par rapport aux prévisions et de 16,86% par rapport à la production de 2015. Ceci résulterait, selon ce rapport, de la bonne pluviométrie enregistrée au courant de l’année et de l’entretien régulier de l’outil de production.
Un des organismes spécialisés de la Communauté économique des pays des Grands lacs -CPGL-, la SINELAC a pour mission: l’exploitation de la Centrale hydroélectrique Ruzizi II et la commercialisation de l’énergie électrique produite, aux pays membres. Ce, à travers les Sociétés nationales d’électricité -REGIDESO au Burundi, SNEL en RD-Congo et EUCL au Rwanda. Le ministre Jean-Marie Ingele Ifoto a signifié que la SINELAC est née de la convention signée en 1983 par les Chefs d’Etat membres de la CEPGL en vue de contribuer à l’intégration économique ainsi qu’au développement de la coopération énergique dans la région des Grands lacs.
Olitho KAHUNGU

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