Société

Déterminé à poursuivre son combat, Kanku reprogramme la marche «Opération Pelisa mwinda» pour le 20 mai

La marche «Opération Pelisa mwinda», initiée par le député national Clément Kanku, n’aura jamais lieu à Kinshasa, la capitale RD-congolaise. Interdite par le gouverneur de la ville de Kinshasa, André Kimbuta Yango, samedi 7 mai dernier, la marche est reprogrammée pour le 20 mai. Selon le sens lui donné par son initiateur, cette opération prévoit que, chaque vendredi à 20 heures, la population siffle et crie à travers toute l’étendue de la ville de Kinshasa, en guise de réclamation de l’électricité auprès de la Société nationale de l’électricité -SNEL. Clément Kanku avait déjà sensibilisé les Kinois à manifester pacifiquement, à travers une marche qui devrait partir du Boulevard Triomphal pour déboucher au siège de la SNEL sur l’avenue Batetela, dans la commune de la Gombe.
La ville de Kinshasa traverse actuellement une période tumultueuse en matière de la fourniture électrique. La Société nationale d’électricité -SNEL- accuse beaucoup d’insuffisances dans la prise en charge de ses abonnés. Face à cette situation, le député national Clément Kanku, lui-même victime, a également écouté les plaintes de la population. Touché, il a initié, il y a près de six mois déjà, l’«Opération Pelisa mwinda» dans l’objectif de sensibiliser les Kinois afin de mettre la pression sur les autorités RD-congolaises à travers des marches pacifiques et sifflets chaque vendredi à 20 heures pour la stabilité de l’électricité. Ce, après avoir convoqué plusieurs fois à l’Assemblée nationale, le Directeur général de la SNEL pour éclairer l’opinion sur l’instabilité du courant électrique. Dans sa démarche, Clément Kanku a affirmé avoir informé les autorités urbaines, mais le gouverneur Kimbuta ne veut plus autoriser une moindre marche dans ce sens. Pour le gouv’ de Kinshasa, les itinéraires choisis pour cette marche se trouvent dans la zone sécuritaire. Raison pour laquelle il a interdit, samedi 7 mai dernier, l’organisation de l’«Opération Pelisa mwinda». Ce que Clément Kanku a rejeté et qualifié de restriction contre la liberté. Déterminé à poursuivre son combat, il l’a reprogrammée pour le 20 mai prochain. «La Constitution nous donne le droit de manifester pacifiquement, dans son article 26. Ceci est simplement une façon de restreindre les libertés de Kinois», a déclaré Clément Kanku. Et de poursuivre: «c’était une action citoyenne qui n’a pas décoloration politique et a comme objet de revendiquer un droit constitutionnel. C’est-à-dire avoir accès à l’énergie électrique et à l’eau potable».
Une seule tribune en fonction
Informées de la décision du gouverneur, quelques Kinois ont réagi en dénonçant ainsi l’attitude de l’autorité urbaine. «Nous vivons chaque fois dans le noir à cause des coupures et délestages. Pourtant, nous avons plusieurs barrages hydroélectriques en RD-Congo. Chaque fin du mois, nous sommes obligés de payer les factures de l’électricité que nous n’avons pas consommée», ont déploré quelques abonnés de la SNEL. Néanmoins, un expert en électricité a expliqué, au cours d’une émission sur «Top Congo», vendredi 6 mai dernier, que toutes les tribunes pouvant fournir de l’électricité en RD-Congo sont bouchés. Il a précisé que la tribune qui reste est celle qui alimentait la République du Congo-Brazzaville.
Jérôme LUPUNGU
Julien MAO MAMPO

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