Et oui, si rien n’est fait, Camp Luka va sombrer. Ses habitants n’auront que leurs yeux pour pleurer face aux autorités kleptomanes, indifférentes et sadiques qui ne voient que leurs propres intérêts. Situé en plein centre-ville de Kinshasa, le quartier Camp-Luka compte à lui seul pas moins de 100 milles âmes qui, comme la quasi-totalité de RD-Congolais, vivent dans une précarité sans précédent. Telle est une péninsule, Camp Luka est entouré de deux rivières dont l’une passant notamment par sa seule porte d’entrée située à l’Ouest du quartier allant vers le quartier Jamaïque, dans la commune de Kintambo. Un pont fut jeté sur la rivière Maluku permettant ainsi l’entrée et la sortie paisibles de ces riverains. Malheureusement, depuis un bout de temps, tout tourne au cauchemar. Le pont cède du jour au lendemain et se dégrade à une vitesse vertigineuse. A moindre pluie même de quelques minutes, la sortie tout comme l’entrée au Camp Luka devient un chemin de la croix. Les piétons tout comme les véhiculés, tous en souffrent. Pas de passage! Élèves, débrouillards et travailleurs, tous obligés de marcher sur les eaux usées bouées et puantes au risque de se faire salir par les conducteurs des différents engins roulants qui, comme les piétons, se fraient aussi le chemin pour passer. Une situation que les notables du quartier ne peuvent décanter car exigeant beaucoup d’argent, d’où les cris de détresse aux autorités étatiques rationnelles de venir en aide à ce quartier.
Les vains efforts des notables
Malgré leurs maigres moyens et la responsabilité qui pèsent sur leurs épaules, quelques notables du quartier ont essayé de faire quelque chose pour aider les leurs. Malheureusement, le geste posé n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. Députés, sénateur et autres ont essayé, d’une manière alambiquée et isolée, chacun en ce qui le concerne, de palier à cette situation qui s’est avérée éléphantesque et les essoufflant malgré leur bonne fois.
Est-ce Camp-Luka est dans le «carnet rouge» de Félix Tshisekedi?
Cette question, c’est celle que les dizaines de milliers d’âmes de Camp Luka se posent, savoir s’ils sont les «mal-aimés» du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo. Ce sentiment de rejet et mépris se renforce de plus en plus quand on se rappelle que lors de la campagne électorale de 2018, Félix-Antoine Tshisekedi alors candidat Président de la République pour le compte de CACH, avait été hué, lui et son directeur de la campagne Vital Kamerhe par la population de Camp Luka. C’était le premier jour du lancement de la campagne électorale. Sous une pluie battante, les deux frères de l’accord de Nairobi s’étaient décidés de lancer leur campagne au Camp Luka. Contre toute attente, ils ont été froidement accueillies par cette population qui avait un attrait électoral pour un adversaire de Félix Tshisekedi. Vraisemblablement, c’est une scène que tout homme mentalement normal ne peut pas oublier, à l’occurrence le Président Tshisekedi. D’aucuns s’accordent à affirmer cette thèse de mépris du quartier Camp Luka par le «Premier citoyen» du pays car, lors du procès 100 jours, on a entendu Monsieur Thomas Luhaka faire une déclaration qui fait froid au dos. Selon lui, alors ministre de l’ITPR du gouvernement Tshibala, lors de la préparation du lancement du Projet 100 jours, il avait demandé à ce que les travaux relatifs à la construction du pont reliant la commune de Selembao et Camp Luka soient pris en compte dans les lots des travaux que l’on comptait lancer. Malheureusement, dit-il, cette proposition n’avait pas eu l’approbation de la haute hiérarchie, donc la Présidence de la République qui pilotait ce projet. Tout porte à croire que le Président Tshisekedi ne s’est pas encore remis de cette déconvenue et revers face à la population de Camp Luka.
Tel est l’enfant prodigue, la population de Camp Luka se remet à la magnanimité du Président Tshisekedi
Tout le monde, mieux tout chrétien se rappellerait de l’histoire de l’enfant prodigue. Tel est ce prodigue enfant, la population de Camp Luka sollicite la magnanimité du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi pour trouver solution à leur problème. «Autres temps autres mœurs», dit-on, cette population a grandi et est assagie. Elle a manifesté son adhésion tout azimuts à la vision politique de Félix Tshisekedi depuis l’apogée de l’Union sacrée de la Nation. Derrière le Chef de l’État par l’entremise de Mboso N’Kodia Pwanga, les habitants de Camp Luka n’ont pas manqué une occasion pour soutenir le Primat du pays. Lors de son retour après son périple au Moyen-Orient et en Europe, on pouvait voir les colonnes des habitants de Cassmp Luka en cohorte pour l’accueillir. Pour eux, cette déconvenue appartient au passé. Désormais, ils sont derrière le Chef de l’État. Leur soutien est sans précédent. Le moins que l’on puisse demander en retour, c’est que le «Béton national» actionne sa machine pour «bétonner» les routes de Camp Luka. Vivement l’intervention du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo pour prouver à ces populations qu’il n’est pas rancunier.
Molende MUTEBA