Société

Les cordonniers de Wenze ya libulu sollicitent l’appui du gouvernement

Les cordonniers oeuvrant au marché communément appelé «Wenze ya libulu», situé dans la commune de Barumbu, précisément au quartier Libulu entre les avenues Bas-Congo et Usoke, sollicitent l’appui financier et matériel du gouvernement RD-congolais pour une bonne réalisation de leurs oeuvres. De l’avis d’un de ces ouvriers, ce marché est multiservice mais les Kinois, eux-mêmes, ont tendance à le minimiser.
 
«Dans ce marché, hormis la vente des outils de cordonnerie et la réparation des souliers, les cordonniers de ce marché fabriquent également les souliers, les sacs pour les dames, les ballerines, des bracelets, des montres et des boucles d’oreilles couverts de tissus en pagne. Pour la fabrication des souliers, nous utilisons des machines et des outils des cordonneries», a-t-il expliqué. Et de préciser: «nous fournissons des efforts pour vendre nos marchandises sans l’appui de l’Etat. Malgré ces efforts, pas mal de RD-Congolais ont tendance à ne pas considérer notre marchandise et préfèrent accorder plus de valeurs à ceux qui se vendent dans des boutiques chez les Ndingaris -commerçants originaires de l’Afrique de l’Ouest».
 
Cet ouvrier a en outre souligné que les gens qui vendent dans ces boutiques et ces grands magasins, viennent avec leurs outils de fabrication dans ce marché et font la plupart de montages des souliers sur place. Selon Anne Jemima, usager de ce marché, elle a recourt aux cordonniers de ce marché pour les ballerines, chaussures et sacs pour les dames. Elle a avoué que, comme elle, la plupart de femmes viennent au marché Libulu, car il y a une main d’oeuvre qualifiée.
 
Anne Jemima a en plus confié que souvent des stars et mannequins y viennent passer leurs commandes. Ces cordonniers ont témoigné que dans la plupart de temps, ils rencontrent plusieurs difficultés surtout du côté outils de travail. «Bien que ces outils sont vendus dans ce même marché, mais ce n’est pas au complet. Nous sommes parfois obligés de recourir à la friperie pour acheter les manquants», ont-ils laissé entendre. Une autre femme vendeuse a en outre estimé que les outils qui se vendent au marché Libulu viennent de l’Asie précisément de la Chine ou Dubaï.
 
«Avant, ce commerce était bénéfique et aidait plusieurs familles à survivre. Mais aujourd’hui, ce n’est plus le cas. C’est juste parce qu’aujourd’hui la majorité de cordonniers ont arrêté ce métier. Par manque de promotions, d’autres cordonniers vont, eux-mêmes, dans des hôtels afin de livrer leurs marchandises à crédit. Nous vendons dans des hôtels tels que Memling, des restaurants aussi. Certains étrangers viennent pour acheter et visiter nos produits, car conscients du travail durable et de bonne qualité que nous abattons», a-t-elle fait savoir tout en indiquant que dans ce célèbre marché de la commune de Barumbu, l’on ne trouve pas que les cordonniers, mais aussi les associations et les ONG qui forment les cordonniers. «Dans l’union et dans l’espoir d’être exaucé, nous demandons au gouvernement de nous aider en faisant même des promotions dans le monde entier de nos marchandises. Lorsqu’on mentionnera la marque -made in Congo- sur nos produits, cela fera aussi la fierté de notre pays», a-t-elle conclu.
Ruth BOMANGA

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