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RDC: Des militaires accusés des violences sexuelles chez Kalev Mutondo

Que des révélations troublantes, choquantes et parfois étonnantes dans l’affaire Kalev Mutondo. Mêmes les activistes de Droit de l’homme n’en reviennent plus comme en témoigne le communiqué de l’ONGDH/Justicia Asbl publié le 17 août après les différentes perquisitions opérées sans mandat en date du 10 août 2021 dans les résidences de l’ancien Administrateur général de l’ANR. Lors de ces manœuvres, indique le communiqué, les militaires ont commis des actes de violences sexuelles qui dépassent tout entendement.

En effet, dans sa communication, Justicia Asbl évoque la nécessité de poursuivre en justice les auteurs présumés de tous ces viols, notamment des attouchements sexuels perpétrés sur deux femmes trouvées sur le lieu et dont les identités sont tues pour des raisons évidentes. Justicia Asbl dit s’estimer en droit de se poser la question de savoir quel est le fondement juridique de cette intervention de l’Armée nationale dans une procédure pénale qui ne concerne que des personnes civiles à l’exclusion de tout militaire et qui, donc, ne peut relever que de la compétence des juridictions civiles, par ailleurs déjà saisies et qui instruisent l’affaire.

La même organisation non gouvernementale de Droit de l’homme exige aussi que l’affaire Kalev reste une affaire purement judiciaire et que l’Armée nationale ou n’importe quel autre service de l’Etat ou autorité politique ne puissent s’y inviter au risque de crédibiliser la thèse d’un acharnement politique. Justicia Asbl qui est très inquiète de la tournure que prennent les procédures judiciaires engagées contre l’Administrateur honoraire de l’ANR. Que des révélations qui choquent lors des perquisitions des résidences de l’ancien patron de l’ANR.

«Mais en plus, 7 personnes dont des agents de l’Etat, toutes non concernées par le dossier Kalev Mutondo, ont été arrêtées et amenées au bataillon PM situé dans l’enceinte du camp Kokolo, où elles ont passé nuits sous interrogations pour être libérées le lendemain, soit 11 août 2021, aux environs de 21 heures. L’épouse de l’un d’entre eux aurait fait une fausse couche des suites de cet incident», déplore Justicia Asbl dans son communiqué de presse avant de signaler que toutes les personnes arrêtées n’ont pas vu un seul mandat de perquisition.

Voilà pourquoi cette ONG de Droit de l’homme assure qu’elle ne reculera devant aucune pression, menace, intimidations et injures contre ses responsables à cause de leur engagement à dénoncer toutes formes de violation des Droits de l’homme dont serait coupable tout citoyen quel que soit son passé ou sa famille politique.

Tino MABADA

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