La quiétude est loin d’être une réalité dans la commune de Makala. La population ne sait plus à quel saint se vouer au regard des incursions quotidiennes des «Kuluna» devenus des maitres du terrain. La journée comme la nuit, les habitants de cette municipalité ont peur de circuler librement à cause de ces bandits urbains qui défient même les éléments de la Police nationale congolaise -PNC-, censés d’assurer la sécurité des personnes et leurs biens. Plus grave encore, la levée du couvre-feu instauré pour ralentir la 2ème vague de la Covid-19, qui devrait être un ouf de soulagement pour les habitants de Makala, mais hélas! La situation est plus qu’alarmante parce que dès la tombée de la nuit, la population se précipite pour regagner les domiciles alors que dans d’autres communes de la ville de Kinshasa, l’on circule librement.
Délinquance juvénile et nuisances sonores sont des recettes quotidiennes de la commune de Makala. «Si rien n’est fait dans le sens d’éradiquer ces fléaux, les habitants de cette municipalité n’auront que leurs yeux pour pleurer. Parce qu’il ne se passe pas une seule nuit ou un seul jour sans que l’on déplore un cas de vandalisme ou d’attaques ou encore d’extorsion. Même des crépitements des balles sont toujours entendus.
Une semaine plutôt, par exemple, les quartiers Salongo, Uélé et Kabila ont assisté, pendant qu’il pleuvait, à des actes ignobles perpétrés par ces inciviques», a déclaré un sexagénaire rencontré au quartier Salongo. Pour sa part, Anita Mbelu, vendeuse de pain sur l’avenue Kianza, a révélé qu’elle n’a jamais apprécié la décision du gouvernement levant le couvre-feu. Pour elle, depuis la levée de cette mesure, le banditisme a pris de l’ampleur dans la commune de Makala.
«Les cas de criminalité ne font qu’augmenter dans plusieurs quartiers de Makala depuis la levée du couvre-feu», a-t-elle expliqué. Puis: «Certes, le couvre-feu a été instauré pour lutter contre la pandémie à Covid-19, mais c’était un ouf de soulagement dans la mesure où il nous permettait de circuler et dormir paisiblement. Mais, depuis la levée de cette mesure, nous sommes devenus des trouillards. Je lance un appel aux autorités municipales de mettre en œuvre toutes les dispositions sécuritaires pour assurer la sécurité dans tous les 18 quartiers de la commune de Makala».
De son côté, le bourgmestre de cette entité, Jean Onema Wembo, a évoqué l’insuffisance de policiers et des armes pour éradiquer ce fléau dans sa juridiction. Il convient de signaler que 4 sur 18 quartiers de cette commune sont fortement touchés par ce banditisme urbain.
Triomphe EFONGE